Avec la visite des Earthquakes, le CF Montréal veut éviter un autre match-piège

Michel Lamarche, La Presse Canadienne
Avec la visite des Earthquakes, le CF Montréal veut éviter un autre match-piège

MONTRÉAL — Au fil d’une saison, une équipe professionnelle va subir des défaites douloureuses qui peuvent aussi s’avérer porteuses de leçons. Si les joueurs du CF Montréal ont bien appris celles du 24 août dernier, ils augmenteront leurs chances, ce week-end, de prolonger leur actuelle séquence de succès.

Il y a un peu plus d’un mois maintenant, la formation montréalaise a connu l’une de ses plus mauvaises soirées de la saison lorsqu’elle s’est inclinée 5-0, à domicile, contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, alors la pire équipe dans l’Association Est. C’est un scénario que Laurent Courtois et ses joueurs n’auront aucune envie de revivre contre les Earthquakes de San José, les visiteurs au stade Saputo, samedi soir.

Avec cinq victoires et 18 points au compteur, le tout en 30 matchs, il est clair que les Earthquakes ne font trembler aucune autre formation du circuit Garber. D’ailleurs, ils accusent 13 points de retard sur les clubs les plus proches dans l’Association Ouest et sont déjà exclus du portrait des éliminatoires.

Mais la MLS étant ce qu’elle est, c’est-à-dire une ligue imprévisible, aucune équipe n’est à l’abri d’un résultat inattendu. C’est un message qui a déjà commencé à circuler parmi les joueurs montréalais.

«Ce qu’on a fait jusqu’à présent, c’est de les éveiller, les informer, les prévenir», a noté l’entraîneur-chef Laurent Courtois vendredi matin, avant la tenue d’une dernière séance d’entraînement en préparation du match.

«Paradoxalement, c’est contre des scénarios comme ça qu’on n’a pas été bons cette année alors qu’on a réussi à performer contre des équipes très importantes de la ligue. Donc, ouais, on va bien mettre le point là-dessus. Attention, il y a de la qualité, il y a beaucoup de qualité dans cette équipe et en plus, elle n’a plus rien à perdre. C’est très dangereux», a ajouté Courtois.

Selon le défenseur Tom Pearce, tout est dans la manière d’approcher un tel rendez-vous.

«C’est certain que le match contre la Nouvelle-Angleterre n’a pas tourné comme nous l’aurions voulu et que ce fut une mauvaise performance de notre part, ce dont nous avons parlé entre nous. Mais demain, nous nous présenterons après avoir obtenu de bons résultats et avec beaucoup de confiance. Aussi, nous sommes probablement meilleurs tactiquement et nous savons ce qu’il faut faire pour gagner le match.»

De son côté, Bryce Duke espère voir la formation montréalaise jouer avec combativité du début à la fin.

«Il ne faut pas se présenter sur le terrain avec l’attitude que ce sera un match facile. Nous avons tous vu, dans cette ligue, que n’importe quelle équipe peut vaincre n’importe quelle autre équipe, même si le club de dernière position joue contre celui qui est en tête du classement. Tout peut arriver», a rappelé le milieu de terrain.

«Il s’agit de réaliser que nous jouerons à la maison, et il faudra attaquer, attaquer et attaquer. L’objectif est de marquer des buts, sortir avec les trois points et aller de l’avant.»

Face aux Earthquakes samedi, le CF Montréal (8-12-10 – 34 points) tentera de signer une deuxième victoire consécutive et de jouer un quatrième match sans subir la défaite.

Plus tôt cette saison, l’équipe montréalaise avait joué cinq parties de suite sans perdre (1-0-4), mais la séquence en cours semble générer des retombées positives sur le plan psychologique.

«Je pense que c’est lié à la période dans laquelle nous nous trouvons», s’est avancé à dire Duke, lorsqu’il a été invité à comparer l’effet des deux séries de succès chez les joueurs montréalais.

«À l’approche de la fin de la saison et au moment où nous poussons pour nous qualifier pour les éliminatoires, je pense que le fait de connaître une séquence de succès est crucial, a renchéri Duke. C’est important. Cela nous donne de l’élan pour les trois ou quatre derniers matchs que nous avons à jouer et pour mériter notre place dans les éliminatoires.»

La toute fraîche récolte de sept points sur une possibilité de neuf a commencé le 14 septembre dernier avec un gain de 2-1 contre le Charlotte FC, le club qui affichait alors le meilleur rendement défensif dans la ligue.

«Battre une équipe qui, je pense, est dans le top-5 de l’Association Est, briser cette chaîne de mauvaises performances ou de résultats insuffisants, puis être capable de continuer, je pense que ça montre beaucoup de résilience au sein de l’équipe. Je pense que ça montre une certaine détermination à s’affirmer, à participer aux séries éliminatoires et faire le maximum», a observé Duke.

Courtois a aussi reconnu que la victoire contre le Charlotte FC avait eu des effets bénéfiques.

«D’avoir été capable de rebondir comme les gars l’ont fait après les déconvenues qu’on avait subies, c’est très fort. Des fois, on fait des choses surprenantes, décevantes, alors que c’est tout à notre portée et des fois, ils m’épatent vraiment, dans la résilience, la qualité et l’esprit de compétition. On espère continuer sur la dernière vague.

«Notre défi, c’est de répéter. On sait qu’on peut le faire ponctuellement contre n’importe qui. À cette époque, (Charlotte FC) était l’une des meilleures défenses de la ligue. C’était vraiment un solide compétiteur de l’Est. On se challenge de l’intérieur en se disant ‘est-ce que tu peux répéter?’ Être constant, c’est la chose la plus dure dans le foot.»

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