Port de Montréal: les parties convoquées en médiation vendredi

Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Port de Montréal: les parties convoquées en médiation vendredi

MONTRÉAL — La médiation va reprendre vendredi entre le syndicat des débardeurs du port de Montréal et l’Association des employeurs maritimes.

Le Service fédéral de médiation et de conciliation vient en effet de convoquer les deux parties à une séance de médiation, vendredi à 11h.

La relance de la médiation surviendra au lendemain de la reprise des activités aux deux terminaux du port de Montréal qui avaient été touchés par une grève partielle de trois jours, de lundi 7h à jeudi 6h59.

Les deux terminaux touchés étaient ceux de Viau et Maisonneuve, de l’entreprise Termont. Le débrayage ne touchait que 320 des 1200 débardeurs membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) affilié à la FTQ.

L’Administration portuaire de Montréal, quant à elle, estime qu’il faudra un certain temps pour reprendre le retard engendré par les trois jours de débrayage partiel aux deux terminaux. «On parle jusqu’à six jours par jour de grève pour reprendre la normalité», a-t-elle précisé jeudi.

«En trois jours seulement, les impacts sur nos quais se chiffrent à plus de 1300 conteneurs cloués au sol, incluant des denrées et produits médicaux, plus de 11 500 conteneurs retardés, une congestion de la chaîne d’approvisionnement, des délais de livraison et des coûts supplémentaires pour les entreprises et les consommateurs», a affirmé l’Administration portuaire.

«Nous continuons de souhaiter plus que jamais que les deux parties en arrivent à une entente durable le plus rapidement possible, ce qui permettrait de garantir à long terme la fiabilité et la fluidité d’une chaîne d’approvisionnement si essentielle à l’économie et à la société», a affirmé l’Administration portuaire.

Service essentiel?

Par ailleurs, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain a manifesté son exaspération de voir la chaîne d’approvisionnement momentanément interrompue par la grève partielle de trois jours. Elle demande carrément que celle-ci soit déclarée service essentiel en cas de conflit de travail.

« Il est inacceptable de mettre périodiquement notre économie sur pause afin de peser dans une négociation. Ces grèves à répétition nuisent à notre réputation de plaque tournante logistique. Nous réclamons depuis de nombreuses années que le gouvernement reconnaisse les chaînes d’approvisionnement pour ce qu’elles sont, des services essentiels de notre économie. Il est temps de statuer en ce sens pour protéger l’économie et la société au complet », a lancé son président et chef de la direction, Michel Leblanc. 

En fait, les services essentiels sont ceux dont l’interruption risque d’avoir pour effet de mettre en danger la santé ou la sécurité du public.

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