MONT-TREMBLANT — La mémoire peut parfois être sélective. L’attaquant Alex Barré-Boulet a raconté jeudi avoir rencontré les joueurs du Canadien Saku Koivu et Sheldon Souray au Stade olympique lors d’un match des Expos quand il était âgé «de 4 ou 5 ans, en 2002».
Visiblement, la rencontre avec les deux joueurs du Tricolore avait été le fait marquant de cette soirée pour le jeune garçon. Barré-Boulet s’est amusé en déclarant avec conviction que les Red Sox de Boston avaient vaincu le club montréalais 5-1 ce soir-là. Après vérification, les Red Sox n’ont pas joué contre les Expos en 2002, mais plutôt en 2001, et le club bostonnais a gagné les deux premiers matchs de la série par les pointages de 8-5 et 6-5.
«Pour moi, le Canadien, c’était tout! Quand j’étais jeune, tout dans ma chambre était aux couleurs du Canadien», a raconté le natif de Montmagny.
Les enfants réunis à l’aréna Gilles-Cadieux jeudi n’auront pas besoin de retenir un pointage dans leurs souvenirs. Ils ont passé un peu plus d’une heure à acclamer les joueurs du Canadien, qui s’entraînaient sur cette patinoire pour une deuxième année de suite.
Cole Caufield est le joueur dont le nom a été scandé le plus souvent.
«C’est spécial, mais j’avais encore plus de plaisir quand j’entendais d’autres noms être scandés, a dit l’humble Américain âgé de 23 ans. C’était bien de voir qu’ils étaient contents d’être à l’aréna.
«Tout le monde a eu du plaisir», a-t-il ajouté.
Chaque but des joueurs était accompagné de quelques éclats de joie dans la foule. Les joueurs ont finalement remercié les spectateurs en les saluant en levant leur bâton à la fin de l’entraînement.
«Je sais à quel point ça peut faire la différence pour un jeune de voir son idole en vrai, pas seulement à la télé, mais proche comme ça», a mentionné David Savard, qui avait croisé Martin Brodeur durant son enfance dans son village de Saint-Liboire.
«Dans un aréna comme ici, collé sur la patinoire, vous voyez la vitesse du jeu, à quel point les gars sont bons», a-t-il ajouté.
Caufield a grandi dans le Wisconsin et a assisté à une fête après que Brian Rafalski eut remporté la coupe Stanley en 2003 avec les Devils du New Jersey. Il a aussi été dirigé par Denis Savard durant un tournoi de hockey mineur à Edmonton quand il était âgé de 10 ans.
«C’est bon d’avoir de bons modèles, de voir à quel point ils travaillent fort, mais aussi comment ils ont du plaisir à le faire, a souligné Caufield. C’est ce qui me motive chaque jour, d’afficher un plaisir contagieux au travail. Je veux aider notre groupe de cette façon.»
Patrik Laine est l’un des rares nouveaux joueurs chez le Canadien qui participent à la retraite à Mont-Tremblant pour une première fois.
L’équipe a décidé de l’inclure dans cette sortie même s’il est sur la touche pour les deux à trois prochains mois en raison d’une entorse au genou gauche et qu’il doit marcher avec des béquilles d’avant-bras.
Le Finlandais âgé de 26 ans a affirmé qu’il aurait bien aimé vivre un tel événement quand il était jeune.
«J’ai déjà vu depuis que je suis arrivé à quel point cette équipe est importante, a dit Laine. Je le vois tous les jours à l’entraînement. Ici, les gradins sont pleins, les gens sont excités, ils encouragent. L’organisation est spéciale, et je suis content d’en faire partie.»
Les jeunes de la région auront de nouveau l’occasion de voir leurs favoris de près vendredi. Il est possible que seulement quelques joueurs qui ne joueront pas samedi face aux Sénateurs patinent avant le départ vers Ottawa.
