Des agents fédéraux des pêches refusent d’appliquer la loi en raison du danger

Michael Tutton, La Presse Canadienne
Des agents fédéraux des pêches refusent d’appliquer la loi en raison du danger

HALIFAX — Des agents fédéraux des pêches de la Nouvelle-Écosse disent qu’ils refusent d’appliquer la loi dans certains cas en raison de menaces à leur sécurité, en attendant la réponse d’Ottawa à leurs plaintes.

Le syndicat représentant les agents affirme que ses membres ont été la cible de tirs, que des gens ont essayé de voler leurs armes à feu et que les agents – et leurs familles – ont été menacés pour avoir tenté d’arrêter la pêche illégale.

«Ils ont été exposés à des armes à feu telles que des armes automatiques (contre lesquelles) leur gilet pare-balles actuel ne les protège pas», a déclaré Shimen Fayad, présidente du Syndicat des travailleurs de la santé et de l’environnement, dans un courriel mercredi.

Elle a affirmé qu’un enquêteur fédéral du travail examine les documents du ministère des Pêches et des agents qui ont refusé d’appliquer la loi sur l’eau et sur les quais de la province.

«Nous nous attendons à entendre quelque chose la semaine prochaine», a déclaré Mme Fayad au sujet du processus autorisé par le Code canadien du travail pour refuser un travail dangereux.

Les pêcheurs commerciaux, quant à eux, réclament une application plus stricte de la loi, affirmant que la pêche illégale et non réglementée est de plus en plus fréquente dans la province.

«Nous voulons que des mesures d’application réelles et tangibles soient mises en place pour lutter contre la pêche illégale au homard sur le marché noir qui se déroule dans les Maritimes», a dit Dan Fleck, directeur général de la Brazil Rock 33/34 Lobster Association, lors d’une récente entrevue téléphonique.

En vertu des dispositions du Code canadien du travail, le ministre des Pêches est habilité à décider après une enquête si «un danger existe» et à émettre des directives obligatoires pour des changements de sécurité.

Si le bureau de Steven MacKinnon constate qu’il n’y a aucun danger sur l’eau, les employés du ministère n’ont pas le droit de refuser de travailler, selon la loi. Cette décision peut toutefois faire l’objet d’un appel.

Mme Fayad a indiqué que lorsque ses membres ont fait part de leurs préoccupations au gouvernement pour la première fois, le ministère des Pêches a conclu qu’il n’y avait «aucun danger» pour les travailleurs.

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