Port de Montréal: les débardeurs refuseront de faire des heures supplémentaires

Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Port de Montréal: les débardeurs refuseront de faire des heures supplémentaires

MONTRÉAL — Le syndicat des débardeurs du port de Montréal annonce d’autres moyens de pression: ceux-ci vont refuser de faire des heures supplémentaires à compter de jeudi, 7 h, pour une durée indéterminée.

Le Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ, qui représente plus de 1200 débardeurs du port de Montréal, en a fait l’annonce lundi.

«Nous sommes prêts à négocier intensivement, mais comme l’employeur se traîne les pieds, nous lui mettons un peu de pression pour qu’il consacre ses énergies à trouver une solution», a commenté Michel Murray, conseiller syndical au SCFP

La négociation pour le renouvellement de la convention collective dure depuis un an; la convention collective est échue depuis le 31 décembre 2023.

L’Association des employeurs maritimes (AEM) a fait savoir en fin de journée, lundi, qu’elle avait «formellement demandé au syndicat de retirer ce préavis de grève».

«L’Association des employeurs maritimes a signifié aujourd’hui au syndicat des débardeurs que la cessation complète des heures supplémentaires a des répercussions importantes sur les équipes déployées et les tâches nécessaires aux opérations», affirme l’AEM dans une déclaration écrite.

«De ce fait, l’AEM avise que les employés assignés sur des quarts dont les équipes seront incomplètes ne seront pas rémunérés. Cette décision est nécessaire dans le contexte où des équipes incomplètes causeront de façon imminente le ralentissement ou encore l’arrêt des opérations du port, avec les conséquences qui en découlent pour le public», ajoute l’association patronale.

Une séance de médiation entre les parties a eu lieu vendredi dernier en présence de deux médiateurs fédéraux, après la reprise des activités des débardeurs. Quelque 320 d’entre eux avaient fait une grève partielle de trois jours, de lundi à jeudi, touchant les terminaux Viau et Maisonneuve de l’entreprise Termont.

La gestion des horaires et la conciliation travail-vie personnelle font partie des principaux points en litige.

L’AEM s’était déjà adressée au tribunal pour tenter d’empêcher la grève partielle de trois jours, la semaine dernière, mais le Conseil canadien des relations industrielles avait statué que l’avis de grève du syndicat était conforme et que rien n’indiquait que le syndicat n’avait pas négocié de bonne foi.

Dans sa déclaration écrite de lundi, l’AEM «réitère sa volonté de poursuivre les négociations et demande au syndicat de suivre la démarche dictée par le Service fédéral de médiation et de conciliation, afin d’en arriver le plus rapidement possible à une entente négociée».

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