Laboratoire de l’INSPQ: les techniciens se dotent d’un mandat de grève

Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Laboratoire de l’INSPQ: les techniciens se dotent d’un mandat de grève

MONTRÉAL — Les techniciens du Laboratoire de l’Institut national de santé publique viennent de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève illimitée.

Ils sont une quarantaine, membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

Ils ont pour clients le réseau de la santé, les universités, des entreprises privées comme les minières et s’occupent du dosage des polluants, des métaux, en plus de travailler avec le Centre antipoison du Québec et parfois en collaboration avec une instance internationale.

Les négociations véritables pour renouveler la convention collective tardent à commencer; il n’y a eu que quelques échanges préliminaires entre les parties, a rapporté jeudi Steve St-Onge, représentant national de l’APTS pour la Capitale-Nationale.

Les syndiqués ont donc voté à l’unanimité en faveur de ce mandat de grève pour se donner un levier et accroître ainsi la pression, a expliqué M. St-Onge.

D’après ces échanges, l’employeur ne prévoit pas accorder à ces techniciens les mêmes augmentations de salaire que celles qui ont été octroyées à l’ensemble des employés de l’État, soit 17,4 % sur cinq ans, vu la vague de restrictions budgétaires qui frappe maintenant. L’employeur n’a pas déposé d’offre salariale formelle encore, mais aurait prévenu le syndicat de ne pas s’attendre à recevoir les mêmes augmentations que celles du secteur public.

«Ce qui est le plus frappant, c’est: quelles sont les justifications, pourquoi, dans cette négociation-ci, on n’a pas l’équité avec le réseau public, alors que ça a toujours été ça», s’exclame M. St-Onge.

«Ils sont très spécialisés. Ils pourraient aller travailler au CHU de Québec, parce qu’il y a plein de postes vacants. On a de la pénurie de main-d’oeuvre partout. Ça fait que si on veut garder nos employés et notre expertise, il faut minimalement avoir la parité avec le réseau public», a plaidé M. St-Onge.

Selon lui, l’employeur souhaiterait également compter les heures supplémentaires au-delà de 40 heures par semaine plutôt que 35 heures, comme c’est le cas actuellement. Il voudrait également cesser de payer, à la fin de l’année, les congés de maladie qui n’ont pas été utilisés.

Invité à répliquer, l’INSPQ a dit «souhaiter arriver à une entente convenable le plus rapidement possible» avec ces syndiqués.

«La direction tient à souligner le travail essentiel que le personnel du CTQ (Centre de toxicologie du Québec) accomplit pour la santé des Québécois et les Québécoises et réitère sa pleine confiance envers le processus de négociation. En conséquence, aucun commentaire pouvant nuire aux pourparlers en cours ne sera émis.»

Si le mandat de grève venait à être exercé, il le serait graduellement, à commencer par une journée ou deux, a précisé M. St-Onge.

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