Le développement économique doit être la priorité des élus, selon la Chambre de commerce

Par meganchampagne
Le développement économique doit être la priorité des élus, selon la Chambre de commerce
Michel Milot est le président-directeur général de la Chambre de commerce et de l'industrie du Haut-Richelieu.  (Photo : (Photo: Le Canada Français - Archives - Julien Saguez))

Alors que de nombreux entrepreneurs font face à des défis importants, comme la pénurie de main-d’œuvre, les effets du moratoire sur la construction de logements et le manque d’accessibilité des parcs industriels en transport en commun, la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu demande au conseil municipal de Saint-Jean-sur-Richelieu de remettre le développement économique de la région au centre de ses préoccupations. 

« Les récentes mésententes au sein du conseil municipal éclipsent des sujets essentiels pour la prospérité de nos entreprises et de nos commerces. La pénurie de main-d’œuvre, en particulier, met à mal la vitalité économique de notre région », déclare Michel Milot, président-directeur général (PDG) de la CCIHR, en faisant notamment référence aux discussions sur le déneigement. 

M. Milot dit être interpellé par de nombreux membres qui désirent que des actions concrètes soient prises pour trouver des solutions aux enjeux. 

Pour l’organisme, l’un des dossiers les plus préoccupants sur lequel les élus devraient se pencher davantage est la pénurie de main-d’œuvre, qui touche plusieurs secteurs économiques. « Pour beaucoup d’entreprises, ça roule et les contrats vont bien. C’est la main-d’œuvre qualifiée qui est difficile à trouver. L’embauche de travailleurs étrangers s’avère coûteuse et l’encadrement de stagiaires est demandant », explique Michel Milot. 

Moratoire

Les effets du moratoire adopté en juillet 2023 sur les constructions résidentielles nécessitant un changement de zonage apportent également leur lot de difficultés. Selon la CCIHR, il s’agit d’un frein pour la capacité des entreprises d’attirer de nouveaux talents dans la région.

« On veut de la main-d’œuvre, mais on ne sait pas où la loger. Au moment où le moratoire sera levé, les démarches de construction prendront des mois avant que les projets reprennent pour de bon », s’inquiète le PDG qui espère que des mesures seront prises pour dynamiser le marché.

Pour aider les entrepreneurs en construction à ce que les loyers soient moins dispendieux, certaines mesures pourraient être mises en place, comme des crédits de taxe, propose-t-il.

Parc industriel

La Chambre de commerce s’interroge aussi sur la vision à court terme de la Ville au sujet du développement des parcs industriels et la disponibilité des terrains. 

« Est-ce que la Ville prévoit optimiser l’aménagement de ces secteurs stratégiques par l’acquisition de nouveaux terrains ou par une requalification des terrains disponibles? Il est crucial d’anticiper les besoins croissants des entreprises et de leur offrir un espace adapté à leur expansion », affirme M. Milot.

« Comme pour les constructions résidentielles à certains endroits, on se bute aussi au système sanitaire qui est saturé. L’installation d’une pompe aurait dû être faite depuis longtemps », ajoute-t-il. Selon lui, les procédures pour que les entreprises puissent s’établir dans la région devraient également être plus facilitantes. 

Transport

Les parcs industriels souffrent aussi d’un manque d’accessibilité, selon l’organisme qui souhaite que la Municipalité renforce les infrastructures de transport. « C’est particulièrement difficile pour les entreprises qui fonctionnent avec plusieurs quarts de travail et qui ont des employés qui viennent de l’extérieur. Le transport en commun n’est pas accessible de soir et de nuit », mentionne Michel Milot. 

Ce dernier déplore aussi le manque de transport à l’intérieur des parcs industriels. « Présentement, le bus amène les passagers près de l’entrée du parc, mais ceux-ci doivent marcher de longues minutes pour se rendre à l’usine. C’est moins pire l’été, mais ça pose problème l’hiver », raconte le PDG. 

Parmi les pistes de solutions auxquelles réfléchit la CCIHR, il y a entre autres un taxibus ou l’adhésion à une application pour faire du covoiturage. 

Collaboration

La Chambre de commerce se tient prête à collaborer étroitement avec la Ville et ses membres pour s’assurer que les solutions nécessaires soient mises en œuvre rapidement et efficacement.

« Cet ensemble d’enjeux majeurs fait que l’on stagne. Il faut prendre des actions concrètes pour la création d’un environnement propice à l’essor de nos entreprises », déclare Michel Milot. 

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