Québec solidaire réclame un sommet montréalais sur la crise de l’itinérance

Stéphane Blais, La Presse Canadienne
Québec solidaire réclame un sommet montréalais sur la crise de l’itinérance

MONTRÉAL — Québec solidaire propose l’organisation d’un sommet montréalais sur la crise de l’itinérance, qui réunirait des élus provinciaux, fédéraux et municipaux, ainsi que des représentants des sociétés de transport et des experts du milieu communautaire.

Devant la crise de l’itinérance à Montréal, qui atteint un «niveau alarmant», Québec solidaire (QS) veut «asseoir à une même table», dans «les prochaines semaines ou les prochains mois», les dirigeants politiques de tous horizons, a expliqué le porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, jeudi matin lors d’un point de presse à Montréal.

«On est inquiet, très inquiet, on vit une crise sans précédent de l’itinérance, c’est une crise nationale, mais l’épicentre est à Montréal, cette crise a commencé ici, à la place Émilie Gamelin, mais elle s’étend maintenant partout», a indiqué le politicien qui était accompagné de plusieurs élus de son parti.

Selon Gabriel Nadeau-Dubois, il faut à tout prix éviter que l’itinérance ne devienne un enjeu de polarisation et de division politique dans un contexte où «dans les trois prochaines années, il y aura trois élections sur le territoire montréalais, au municipal, au provincial et au fédéral».

Seule une «action concertée et transpartisane» peut «permettre de protéger les plus démunis tout en répondant aux préoccupations légitimes des citoyennes et des citoyens», peut-on lire dans la lettre envoyée par QS aux autres partis de l’Assemblée nationale et au bureau de la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Déconcentrer les ressources

L’objectif du sommet serait «d’établir une feuille de route pour répondre aux enjeux de cohabitation à court terme».

QS propose que les thèmes de la concentration des ressources, les heures de découverture des services et «la création d’espaces de dialogue pour les citoyens» y soient abordés.

«Il se trouve qu’à peu près entre 80 et 85 % des ressources sont au sud de la rue Ontario», alors il faut «déconcentrer les zones» pour qu’il y ait «des services en tout temps» et que «chaque quartier ait des ressources», a expliqué le député Guillaume Cliche-Rivard.

«Si quelqu’un tombe dans la rue à NDG, il faut qu’il puisse trouver son aide à NDG (Notre-Dame-De-Grâce)», a ajouté le responsable solidaire en matière d’itinérance.

«On n’est pas en pénurie de solutions. On est en pénurie de leadership politique. Et quand je dis ça, je n’attaque ni le gouvernement du Québec ni la ville de Montréal. Tout le monde fait son possible, nous aussi, les groupes aussi, mais on n’est pas en train de relever le défi collectivement. Il y a de plus en plus de gens dans la rue», a ajouté Gabriel Nadeau-Dubois, selon qui il faut «créer un leadership partagé» et commun.

Les députés de Québec solidaire ont également indiqué qu’à très court terme, avant même le début d’un sommet et en prévision de l’hiver, il faut créer des haltes-chaleur et augmenter le nombre de refuges pour itinérants.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires