Avec quatre points, Barré-Boulet réussit sa rentrée dans un gain de 5-2 du Rocket

Michel Lamarche, La Presse Canadienne
Avec quatre points, Barré-Boulet réussit sa rentrée dans un gain de 5-2 du Rocket

LAVAL — Pour les 10 243 spectateurs qui ont occupé les gradins de la Place Bell lors de l’ouverture locale du Rocket de Laval vendredi soir, il est clair, par sa simple performance sur la glace, qu’Alex Barré-Boulet s’est mis en évidence. L’entraîneur-chef Pascal Vincent a fait le même constat, mais dans un contexte différent.

À son premier match dans l’uniforme du Rocket, Barré-Boulet a récolté quatre points contre son ancienne équipe dans une victoire de 5-2 contre le Crunch de Syracuse.

Jumelé à Brandon Gignac, au centre, et à Joshua Roy, à l’aile droite, Barré-Boulet a d’abord ouvert la marque au premier vingt dès la 65e seconde de jeu.

Il a aussi récolté des mentions d’aide sur les deux premiers de la saison de Roy, tous deux inscrits lors de supériorités numériques.

«’BB’, c’est un gars qui a vraiment un bon sens du hockey et il trouve les corridors de passes. Tu as juste à te dégager et il va te donner (la rondelle). Il faut que tu sois opportuniste», a mentionné Roy en parlant de son nouveau coéquipier.

Barré-Boulet a ajouté un but d’une importance capitale en troisième période, sur une passe de Roy.

«C’est plus que l’attaque. C’est ce qu’il fait sur le banc», a expliqué Vincent lorsqu’il s’est fait demander à quel point Barré-Boulet avait apporté une allure différente à l’attaque du Rocket.

«Ce gars-là parle sur le banc, il est inclusif, il appuie ses coéquipiers, il dit les bonnes choses. Ensuite, il va sur la glace et je le vois revenir avec vigueur en zone défensive. Je le vois faire des jeux intelligents. Souvent, ces joueurs talentueux vont essayer de faire un jeu de plus quand il n’y a pas d’espace. Il ne fait pas ça. Et sa vision en avantage numérique est exceptionnelle», a loué Vincent.

Gignac a aussi fait sa part au sein du premier trio du Rocket avec une récolte de deux aides.

«C’est sûr que j’ai eu beaucoup d’aide de mes compagnons de trios, a déclaré Barré-Boulet.

«Notre première période n’a pas été si facile que ça. On n’avait jamais joué ensemble. Donc, ç’a pris une période ou deux avant de faire notre chimie. Je pense qu’en troisième période, on était vraiment rendus habitués et on se trouvait facilement sur la glace.»

Xavier Simoneau a également déjoué le gardien Matt Tomkins, qui a fait face à 30 tirs.

Du côté du Crunch, Lukas Svejkovsky et Jaydon Dureau, tous deux au deuxième vingt, ont trompé la vigilance de Jakub Dobes, qui a réalisé 25 arrêts.

Le Rocket a terminé le match avec 19 joueurs, après qu’il eut perdu les services de l’attaquant Vincent Arseneau, qui s’est vraisemblablement fracturé un doigt de la main gauche lors d’un violent combat contre Kale Kessy dès la troisième minute du match.

Officiellement, le Rocket a parlé d’une blessure au haut du corps.

Après le match, Vincent n’a pas été en mesure de préciser la nature exacte de la blessure.

Le Crunch et le Rocket se retrouveront dans le même amphithéâtre samedi après-midi, à compter de 15h.

Barré-Boulet ne perd pas de temps

Pour plusieurs raisons, on pouvait imaginer que Barré-Boulet espérerait se mettre en évidence dès sa première présence sur la patinoire.

Après tout, comme il l’avait mentionné en début de semaine, il veut retourner avec le Canadien de Montréal aussi rapidement que possible.

Deuxio, c’était l’ouverture locale et enfin, il jouait contre son ancienne équipe, sous les yeux du directeur général du Lightning de Tampa Bay, Julien BriseBois, qui a regardé le match depuis la galerie de presse.

«Je le voyais comme un match comme un autre. Je ne voulais pas faire une grosse histoire avec ça, je ne voulais pas m’en mettre plus sur les épaules, a souligné Barré-Boulet.

«Ç’a bien été. C’est sûr que j’ai parlé un petit peu avec les gars (du Crunch) ce matin (vendredi), mais pas plus que ça. Je ne voulais justement pas trop me mêler à eux avant le match. Si j’ai des choses à leur dire, je leur parlerai après le match demain.»

Gignac a été l’instigateur du premier but en provoquant un revirement en zone centrale, qui a propulsé Barré-Boulet en échappée le long de l’aile gauche.

Barré-Boulet a bifurqué au filet et, du revers, il a glissé la rondelle entre les jambières de Tomkins.

Le Crunch a trouvé une brèche dans la muraille que représentait Dobes quand Svejkovsky a récupéré une rondelle libre devant le filet et l’a logée derrière le gardien du Rocket, à 2:59 de la période médiane.

Le Rocket a repris l’avance lors d’une punition à Svejkovsky. Frustré 30 secondes auparavant lors d’un tir sur réception, Roy s’est repris en sautant sur une rondelle libre à l’embouchure du filet avant de la loger dans la partie supérieure du filet à 5:08.

Le Crunch a ramené le duel à la case de départ grâce à un tir de l’enclave de Dureau, sur lequel Dobes ne pouvait rien faire.

La troisième période a été l’affaire du Rocket.

Roy a d’abord rompu l’égalité de 2-2 grâce à un spectaculaire tir de l’enclave, après seulement 65 secondes de jeu.

Barré-Boulet et Simoneau ont ensuite sorti le Crunch du match avec deux buts marqués en moins de deux minutes pendant la première moitié de la période.

Le Rocket n’allait plus être inquiété.

«Les gars ont gardé la pédale au plancher. L’état d’esprit était correct du début à la fin et j’ai vraiment aimé comment on a joué quand on avait l’avantage par un but. On jouait bien. Lorsqu’on a fait 3-2, on a vraiment pris notre envol», a analysé Vincent.

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