LAVAL — On savait que le Rocket de Laval comptait, en Jakub Dobes, sur un gardien de but de qualité. Or, bien que l’échantillon soit encore très restreint, il semble que son adjoint n’est pas mauvais non plus.
Connor Hughes a stoppé les 23 tirs auxquels il a fait face, Owen Beck a marqué son premier but chez les professionnels et le Rocket a complété un balayage de sa série de deux matchs face au Crunch de Syracuse avec une victoire de 1-0 devant un peu moins de 10 000 spectateurs samedi après-midi à la Place Bell.
À sa deuxième sortie en carrière dans la Ligue américaine, Hughes, à défaut d’être spectaculaire, s’est montré solide et efficace en route vers une première victoire et un premier jeu blanc.
«On sait qu’on a deux gardiens de but qui sont très confiants, des gros bonhommes, capables de jouer, qui sont capables de nous garder dans le match», a déclaré l’entraîneur-chef Pascal Vincent.
«Non seulement on a confiance en eux, et c’est important, mais pas si important que ça. Les joueurs ont confiance en nos gardiens de but. Et quand tu as ça, ça te libère un petit peu. Tu joues un peu plus en paix et avec confiance.»
Samedi dernier à Springfield, Hughes avait livré une autre bonne prestation, mais il avait concédé deux buts dans un revers de 3-1.
«Je trouvais que (ma performance) avait été bonne, mais je n’étais pas totalement satisfait. Je pense que sur les deux buts, j’aurais pu faire quelque chose pour me donner une meilleure chance. C’était une performance à partir de laquelle je pouvais bâtir quelque chose», a mentionné Hughes après le match contre le Crunch.
«J’y ai beaucoup pensé. J’aime penser à mes matchs. J’aime regarder mes matchs à répétition, pour penser à ce que je vais faire la prochaine fois», a-t-il ajouté.
Hughes a également été bien épaulé par du travail collectif de qualité, particulièrement en infériorité numérique. Le Rocket a écoulé avec succès les cinq supériorités numériques du Crunch, dont trois au deuxième vingt.
«Je pourrais penser à ces nombreux tirs bloqués devant moi. Un, en troisième période, a été particulièrement crucial», a souligné Hughes.
«Défensivement, nous avons été vraiment bons aujourd’hui (samedi). Oui, j’ai fait face à quelques occasions de marquer de qualité, mais c’est mon travail de les stopper.»
Beck a touché la cible à mi-chemin de la première période contre Brandon Halverson, qui a bloqué 19 rondelles. Sur la séquence, Filip Mesar a récolté sa quatrième mention d’aide de la saison.
Beck, Mesar et le troisième membre du trio, Jared Davidson, connaissent un bon début de campagne.
«Nous jouons bien ensemble. Nous sommes de bons amis. ‘Davey’ et moi avons été co-chambreurs aux camps d’entraînement dès le début et même l’an dernier», a fait remarquer Beck.
«’Mesh’ et moi avons joué l’un contre l’autre dans la Ligue de l’Ontario. Nous nous sommes souvent parlé. Il y a beaucoup de chimie parmi nous trois.»
La formation lavalloise a joué le match sans deux de ses attaquants, dont un, Xavier Simoneau, dont l’absence n’avait pas été soupçonnée.
Tout comme Vincent Arseneau, blessé lors d’une bagarre tôt en première période, vendredi, Simoneau s’est également blessé au haut du corps, a précisé l’équipe samedi, lorsqu’il a jeté les gants contre Dylan Duke avec moins de cinq minutes à jouer au troisième vingt.
Dans les deux cas, des mises à jour médicales seront transmises la semaine prochaine.
Le Rocket continuera de bénéficier d’un calendrier allégé au cours des prochains jours car il ne jouera son prochain match que vendredi, à domicile, contre les Comets d’Utica.
Il s’agira du premier duel d’une série aller-retour qui se conclura le lendemain sur la glace des Comets.
Départ moins énergique
On ne sait trop si c’est la cérémonie d’ouverture de la veille qui les avait inspirés, mais toujours est-il que les joueurs du Rocket ont connu un début de match qui ne pouvait nullement se comparer à celui de vendredi.
Leur premier tir est venu à 4:36, de la part de Sean Farrell, et le second, exactement sept minutes plus tard, par le capitaine Lucas Condotta.
Le troisième a toutefois eu pour effet de soulever la foule qui, jusque-là, avait eu très peu à se mettre sous la dent.
Oublié près de la ligne bleue, sur le flanc droit, Beck a reçu une passe de Mesar. Après avoir eu la liberté de s’avancer jusque dans le cercle droit, Beck a décoché un tir des poignets qui est passé au-dessus de la mitaine de Halverson à 12:48.
Pour le reste, ce fut un premier vingt plutôt morne, lors duquel les deux clubs ont été limités à cinq tirs chacun.
Les joueurs du Rocket ont également mal entamé la deuxième période, au point où le Crunch a obtenu les six premiers tirs de l’engagement.
Certains de ces tirs n’étaient pas commodes, mais Hughes s’est tenu droit comme un chêne. Ce fut notamment le cas devant Gabriel Szturc, qu’il a frustré en deux occasions, coup sur coup dès la première minute de jeu.
Le Rocket a connu ses meilleurs moments de la période lors d’une supériorité numérique qui a commencé avec un cinq contre trois pendant 12 secondes, avec un peu plus de trois minutes à écouler.
Malgré de beaux échanges de rondelles et d’intéressantes occasions de marquer, le Rocket n’est pas parvenu à doubler sa mince avance avant la fin de l’engagement.
Après du jeu très partagé tout au long de la troisième période, le Crunch a retiré Halverson au profit d’un sixième attaquant avec environ 90 secondes à écouler, mais Hughes et la défensive du Rocket ont tenu le coup.
