LAVAL — Le Rocket de Laval a amorcé la saison 2024-25 avec un nouvel entraîneur-chef, un nouvel entraîneur-adjoint et une dizaine de joueurs qui n’étaient pas avec la formation lors de son dernier match la saison dernière. Et pourtant, après les quatre premières sorties de l’équipe, on y perçoit une harmonie aussi solide que ce que l’on pourrait voir en milieu de campagne.
Après la victoire de 1-0 du Rocket contre le Crunch de Syracuse samedi après-midi à la Place Bell, l’entraîneur-chef Pascal Vincent a fait allusion à l’esprit de corps qui règne au sein de son groupe.
«Il y a cette mentalité de meute. On se protège tout le monde. On l’a vu au dernier match. En début de rencontre, il y a eu une mise en jeu à la droite de notre gardien de but, il y a eu un tir, un joueur adverse a poussé un défenseur sur notre gardien de but et ils se sont tous regroupés», a d’abord relaté Vincent, avant de rendre hommage à ses joueurs.
«Je le vois dans les entraînements, je le vois dans le vestiaire. Ils sont comme ça. Ça se voit sur la glace, a-t-il enchaîné. Présentement, on est en train de créer une chimie et ça, ce n’est pas le ‘coach’, le ‘coaching staff’. Ce sont les joueurs, ensemble, qui sont en train de former cette identité-là.»
S’il existe un aspect d’un match de hockey où l’unité et l’identité sont essentielles à la réussite, c’est le désavantage numérique.
Or, depuis le match inaugural de la saison, à Providence, où elle avait concédé un but lors de sa première sortie à court d’un homme, la formation lavalloise a tenu ses rivaux en échec lors des 15 occasions suivantes, dont cinq lors de la rencontre de samedi.
Dans trois de ces cas, le travail des joueurs du Rocket sur la patinoire a même fait en sorte de pousser le Crunch à écoper de punitions qui ont eu pour effet de couper court à leur avantage numérique.
«Premièrement, (l’entraîneur-adjoint) Dan Jacob fait un travail incroyable. C’est détaillé, c’est clair et les gars achètent ce qu’on essaie de faire. Mais en même temps, ça fonctionne. Mais peu importe le système, si tu n’es pas prêt à te sacrifier en désavantage numérique, tu n’auras pas de succès», a d’abord soulevé Vincent.
«On bloque des tirs importants, on est dans les lignes de tirs, on protège l’enclave. À chaque occasion que l’on a, les gars changent. Ça peut être 15-20 secondes. On a des gars qui sont frais sur la glace. Je pense que c’est un paquet de facteurs qui font en sorte que les joueurs font bien. Ils sont prêts à se sacrifier et ils sont bien préparés aussi.»
Le Rocket a non seulement été en mesure de balayer sa série de deux matchs contre le Crunch — un détail important si l’on considère qu’il s’agit d’un rival de section — il y est arrivé au terme de deux matchs sans similitudes.
En comparant la victoire de samedi à celle de 5-2 inscrite la veille, Vincent a expliqué l’attitude qu’il essaie d’implanter au sein de sa troupe.
«Depuis le jour 1, je parle d’avoir un état d’esprit de séries éliminatoires. Je ne sais pas si on va faire les séries. Mais d’avoir cet état d’esprit-là. De jouer des matchs 3-2, 2-1, 1-0 et être capables de les fermer», a précisé l’entraîneur-chef du Rocket.
«Aujourd’hui (samedi), c’est un pas qu’on a fait. On a créé cette confiance-là de savoir que l’on marque un but et que l’on est capable de fermer le match.»