MONTRÉAL — Le Québec célèbre ce dimanche la première mouture de la Journée nationale de l’érable. Pourtant, les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), n’ont pas le cœur à la fête, car ils aimeraient être entendus par le gouvernement Legault avec qui les négociations, quant au futur du secteur, seraient au point mort depuis un an.
Le Québec produit près de 72 % du sirop d’érable mondial. Ce dernier est produit principalement dans des érablières privées et près de 20 % dans des forêts publiques.
Pour répondre au besoin de croissance, les PPAQ réclament donc au gouvernement l’octroi de 25 000 hectares pour les projets acéricoles à court terme et 35 000 hectares pour ceux à moyen terme.
«Depuis la dernière année, on fait du surplace, on a des attentes et on a demandé des superficies pour répondre à du court terme et du moyen terme ainsi que de l’aménagement forestier (…) pour maintenir le potentiel acéricole, a expliqué en entrevue à La Presse Canadienne, le président des PPAQ, Luc Goulet. C’est le gouvernement de la CAQ qui a souligné cette journée-là, donc oui, on peut soutenir la Journée nationale de l’érable, mais il reste que notre développement acéricole est présentement freiné par ce même gouvernement.»
Luc Goulet explique qu’il est nécessaire d’identifier rapidement les superficies propices à l’acériculture sur l’ensemble du territoire québécois tout en fournissant un type de foresterie qui va être capable de maintenir ces potentiels acéricoles.
Il déplore cependant que la production de bois reste privilégiée à la production d’érables. Selon lui, l’industrie forestière et celle de l’érable peuvent cohabiter, mais cela nécessite une «saine planification» sur le long terme venant du gouvernement.
«Si on veut maintenir le leadership du Québec et la fierté de notre production d’érable, il faut être capable d’appuyer cette fierté-là et ce mouvement-là en prenant des décisions, explique M. Goulet. On a des comités stratégiques et techniques, mais on n’avance pas avec ces comités présentement, ça fait un an qu’on fait du surplace.»
«Quand ça fait plus que 12 mois qu’on fait des propositions de notre côté et qu’on n’a pas de retour, la tolérance atteint des limites», a-t-il ajouté.
Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts du Québec n’avait pas répondu aux demandes de La Presse Canadienne au moment d’écrire ces lignes.