OTTAWA — La syndicaliste Louise Chabot, qui représente la circonscription de Thérèse-de Blainville, dans les Laurentides, depuis 2019, ne sollicitera pas un troisième mandat lors de la prochaine élection fédérale, a annoncé lundi le Bloc québécois.
«Indépendantiste assumée, brillante syndicaliste et militante infatigable en faveur des droits des travailleurs, Louise Chabot se consacre à la cause souverainiste depuis plus de 40 ans», insiste sa formation politique dans un communiqué annonçant son départ.
Mme Chabot y écrit que son rôle de députée a été «une expérience aussi passionnante qu’enrichissante, dans laquelle je me suis investie pleinement et dont je suis extrêmement fière» et que tirer sa révérence a été une décision difficile.
Louise Chabot se réjouit de gains majeurs, résultat d’un travail acharné. Elle cite notamment l’interdiction du recours aux travailleurs de remplacement dans le Code canadien du Travail et le projet de loi sur la protection des fonds de pension des travailleurs.
«Mais il y a encore des luttes à mener, dont la nécessaire réforme de l’assurance-emploi, et on peut se fier au Bloc pour poursuivre le travail», affirme-t-elle.
Avant de faire le saut en politique, Mme Chabot a été présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de 2012 à 2019, une organisation qui compte plus de 200 000 membres.
L’infirmière de profession a travaillé précédemment à l’Hôpital de Lévis dès 1976, puis au Centre hospitalier régional de Trois-Rivières à partir de 1979. Selon des renseignements compilés par le Bloc québécois, elle a été élue déléguée syndicale pour la première fois en 1981.
Une fiche du gouvernement du Québec mentionne qu’elle a été présidente du Syndicat professionnel des infirmières et infirmiers de Trois-Rivières dès 1985 et qu’elle est devenue en 1988 la présidente fondatrice de l’Union québécoise des infirmiers et infirmières. Dès l’an 2000, elle a occupé des rôles de vice-présidente de la CSQ.
Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, a salué l’engagement d’une femme «engagée, lucide, capable d’être tranchante et si douce, généreuse de son expérience, réfléchie en toutes matières, mais à la fois frondeuse». Il considère qu’elle représente «une brique importante dans l’édifice d’un Québec meilleur, plus juste, et éventuellement indépendant».
Alors que des élections doivent avoir lieu d’ici tout au plus un an et que l’instabilité politique s’installe de plus en plus à Ottawa, Louise Chabot est la troisième élue bloquiste à annoncer qu’elle ne se représente pas après le député de Mirabel, Jean-Denis Garon, et celle de Repentigny, Monique Pauzé.