QUÉBEC — Le Québec envisage d’emboîter le pas à la Saskatchewan et au Yukon et d’abolir le changement d’heure.
Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a lancé mardi une consultation publique en ligne sur le sujet, soulignant que le changement d’heure a des impacts importants sur la santé et le bien-être des gens.
«Le changement d’heure peut contribuer à un manque de concentration à l’école, à un trouble de l’appétit, à plus d’irritabilité et de la somnolence à des moments inappropriés de la journée», a énuméré le ministre.
«Certaines des études dénotent même une augmentation des infarctus, des suicides et des accidents de la route», a-t-il poursuivi.
Actuellement, au Québec, on avance l’heure à chaque deuxième dimanche du mois de mars, et on la recule à chaque premier dimanche du mois de novembre, à 2 h du matin.
Cette pratique est née à l’époque de la Première Guerre mondiale pour permettre les économies d’énergie en maximisant le travail des ouvriers lors des périodes d’ensoleillement.
Aujourd’hui, la réalité est tout autre, selon le ministre, qui croit qu’il est temps de s’interroger sur la pertinence du changement d’heure.
«Il y a deux questions auxquelles nous devons répondre. La première: Devrait-on abolir le changement d’heure? Et la deuxième: Si oui, devrait-on conserver l’heure d’hiver ou l’heure d’été à l’année?» a-t-il dit.
Les Québécois sont donc invités à remplir un questionnaire en ligne, sur le site consultation.quebec.ca. Des mémoires pourront aussi être déposés, et ce, jusqu’au 1er décembre prochain.
Avant de présenter un projet de loi, «je pense que c’est important de consulter les Québécois sur quelque chose qui rythme (leur) vie», a affirmé M. Jolin-Barrette.
Le ministre a tenu à préciser que le Québec sera autonome et fera ses propres choix, indépendamment de ses voisins, l’Ontario et les États-Unis. Le Québec n’est pas «lié» par eux, a-t-il dit.
«On va prendre en considération ces éléments-là, mais (…) je pense que le Québec, dans son autonomie, va prendre sa décision en fonction de quel temps il souhaite choisir, à quelle heure il souhaite être.»
Rappelons que l’Ontario a adopté une loi pour mettre fin au changement d’heure, mais celle-ci n’a jamais été appliquée, parce que les autorités ne s’entendent pas sur les suites à y donner.