Les verts de la Colombie-Britannique ne sont pas prêts pour une alliance, dit Eby

La Presse Canadienne
Les verts de la Colombie-Britannique ne sont pas prêts pour une alliance, dit Eby

Le premier ministre et chef du Nouveau parti démocratique (NPD), David Eby, rapporte que le Parti vert de la Colombie-Britannique lui a dit qu’il était trop tôt pour entamer des pourparlers sur un accord de gouvernement minoritaire après les élections provinciales toujours indécises du week-end.

Les recomptages dans deux circonscriptions et le décompte de 49 000 bulletins de vote par correspondance et par anticipation, qui doivent commencer ce samedi, seront la clé du résultat, le NPD et les conservateurs de la Colombie-Britannique n’ayant pas réussi à atteindre les 47 circonscriptions nécessaires pour former une majorité après la fin du décompte initial, qui s’est terminé ce week-end.

«Il est très probable que nous ayons besoin du soutien d’autres députés pour adopter des lois, pour faire le travail que nous devons faire», a dit M. Eby mardi, lors de sa première conférence de presse depuis les élections de samedi.

Selon les premiers résultats, le NPD est élu ou en tête dans 46 circonscriptions, les conservateurs de John Rustad sont élus ou en tête dans 45, et les verts remportent deux circonscriptions dans l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique, qui compte 93 sièges.

La course serrée laisse entrevoir la possibilité d’un gouvernement minoritaire avec le soutien des verts.

«Les verts nous ont informés qu’ils n’étaient pas encore prêts à s’engager dans ces discussions», a fait savoir M. Eby. «Mais nous nous préparons dès maintenant à nous mettre au travail.»

Il a précisé que le travail de préparation effectué par le NPD comprend l’élaboration d’un arrangement minoritaire. «Nous verrons où les votes finiront», a-t-il déclaré.

Dans les circonscriptions de Surrey City Centre et de Juan de Fuca-Malahat, les candidats du NPD ont une mince avance de moins de 100 voix, ce qui oblige à procéder à un recomptage manuel qui commencera ce samedi et qui pourrait durer jusqu’à lundi. Les votes par correspondance et par anticipation seront également comptés les mêmes jours.

Pour obtenir une majorité, les conservateurs devront probablement remporter les deux recomptages et toutes les autres circonscriptions qu’ils dirigent actuellement. À défaut, le NPD serait en mesure de tenter de former un gouvernement minoritaire avec l’appui des verts, en supposant qu’il ne s’empare pas d’une autre circonscription où les conservateurs sont en tête.

Une entente minoritaire entre les verts et les conservateurs pourrait être moins probable, en raison de différences idéologiques.

Les verts ont déclaré dans un communiqué mardi, avant la conférence de presse de David Eby, que Sonia Furstenau resterait cheffe du parti, malgré la perte de son siège à l’Assemblée législative samedi.

Les deux députés nouvellement élus du parti, Jeremy Valeriote et Rob Botterell, soutiennent le leadership de Mme Furstenau alors qu’ils «naviguent dans la perspective d’avoir l’équilibre des pouvoirs à l’Assemblée législative», indique le communiqué.

M. Eby a affirmé qu’il avait contacté Mme Furstenau le soir des élections pour la féliciter de la performance de son parti.

Les conservateurs de Colombie-Britannique sont passés de moins de 2 % des voix, en 2020, à la limite du pouvoir cette année. Le soir des élections, M. Rustad a déclaré que le parti chercherait la première occasion de renverser un gouvernement minoritaire du NPD et de forcer une nouvelle élection.

David Eby a suggéré que le NPD chercherait à revenir à l’Assemblée législative dès que possible une fois le décompte officiel des votes décidé, mais il n’a pas proposé de date.

Le NPD s’est présenté aux élections avec 55 circonscriptions, une majorité confortable dans ce qui était auparavant une assemblée législative de 87 sièges. Les conservateurs de la Colombie-Britannique y sont allés avec cinq sièges, tous ayant été élus auparavant sous la bannière libérale de la Colombie-Britannique, y compris M. Rustad.

Son ascension s’est produite après qu’il a été expulsé des libéraux, a rejoint les conservateurs, a été acclamé chef et les a menés à un niveau de popularité qui a conduit à l’effondrement de son ancien parti, maintenant appelé BC United – tout cela en seulement deux ans.

Lundi soir, le chef conservateur s’est rendu sur les réseaux sociaux pour décrire les origines de son histoire en tant que chef du parti, décrivant comment il a été expulsé des libéraux le jour de son anniversaire, en août 2022, en raison de son soutien à un sceptique du changement climatique.

Il a dit avoir envisagé de prendre sa retraite, mais sa femme, Kim, l’a convaincu de rester en politique et son ami Azim Jiwani a suggéré une rencontre avec le directeur exécutif des conservateurs, Angelo Isidorou, dans un pub de Vancouver.

M. Rustad a écrit qu’ils avaient «partagé une pinte de Guinness» et discuté de la façon de donner vie à un nouveau parti qui donnerait «aux électeurs de la base une nouvelle option pour un véritable changement».

— Avec des informations de Brenna Owen

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