CALGARY — Le syndicat qui représente les mécaniciens et les manoeuvres de la compagnie ferroviaire Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) a déposé une demande de conciliation dans le cadre de ses négociations.
Unifor, qui représente plus de 1200 mécaniciennes et mécaniciens, manœuvres, préposés à l’entretien des moteurs diesel et personnel de soutien mécanique, affirme mardi que ses négociations avec le CPKC «ont atteint une impasse sur des enjeux majeurs».
La section locale 101R d’Unifor avait officiellement amorcé les négociations avec cette compagnie ferroviaire plus tôt ce mois-ci. Les principales préoccupations soulevées par le syndicat incluent les niveaux élevés de sous-traitance, les heures supplémentaires forcées et les politiques de l’entreprise qui nuisent à l’équilibre travail-vie personnelle.
Ce développement constitue le plus récent défi sur le front des relations de travail pour le CPKC et son réseau ferroviaire qui s’étend du Canada jusqu’au Mexique.
En août dernier, le transporteur et son rival, la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), avaient dû faire face à un arrêt de travail à l’échelle nationale qui a paralysé le CPKC pendant quatre jours, après une réduction progressive des activités pendant deux semaines.
Cet arrêt de travail a commencé lorsque le CPKC et le CN ont mis en lock-out 9300 chefs de train et conducteurs de locomotive, membres des Teamsters, après des mois de négociations qui n’ont pas abouti à de nouvelles conventions collectives.
Ottawa est finalement intervenu: le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a ordonné au Conseil canadien des relations industrielles d’imposer un arbitrage exécutoire dans le but d’éviter une rupture totale de la chaîne d’approvisionnement au pays.
Le syndicat impliqué dans ce conflit n’était pas Unifor, mais la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada. Cette fois-ci, dans le cas des mécaniciens et manoeuvres, CPKC affirme qu’elle s’efforce de parvenir à une entente négociée avec Unifor.
Mais la présidente nationale d’Unifor, Lana Payne, a déploré mardi «le faible sentiment d’urgence de l’employeur», qui n’a pas laissé d’autre choix au syndicat «que de demander de l’aide par le biais du processus de conciliation».
Il y a un mois, Unifor avait aussi demandé la conciliation dans ses négociations avec le CN. Ces négociations, amorcées le 23 septembre, touchent 3600 employés du CN qui travaillent dans les terminaux partout au pays et au siège social montréalais.
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