VANCOUVER — Un juge de la Colombie-Britannique a accordé une injonction empêchant l’aide médicale à mourir à une femme qui devait avoir lieu jeudi à Vancouver.
L’injonction accordée samedi au conjoint de fait de la femme empêche la Dre Ellen Wiebe ou tout autre professionnel de la santé d’aider à mettre fin à la vie de cette Albertaine de 53 ans au cours des 30 prochains jours.
La demande du conjoint de la femme indique qu’on lui a diagnostiqué un trouble bipolaire, mais qu’elle a ensuite acquis la conviction qu’elle souffrait d’akathisie, une incapacité à rester immobile, et qu’elle a commencé à explorer la possibilité de recourir à l’aide médicale à mourir.
Elle affirme que des professionnels de la santé lui ont dit que son état était «traitable» et «transitoire» et qu’il pouvait être géré, mais qu’elle n’a pas pu obtenir d’autorisation d’aide médicale à mourir en Alberta.
La demande indique qu’elle a ensuite trouvé Ellen Wiebe et que la médecin de Vancouver a manqué à son obligation légale en approuvant l’aide médicale à mourir pour une condition qui n’est pas admissible, tout en omettant d’examiner les antécédents médicaux de la patiente ou d’effectuer une évaluation complète de son état de santé.
Aucune de ces allégations n’a toutefois été prouvée devant les tribunaux.
La Dre Wiebe a décliné une demande de commentaires de La Presse Canadienne.
Le juge Simon R. Coval a déclaré dans ses motifs pour accorder l’injonction qu’il s’agit «clairement d’une situation de préjudice extrême et irréparable».
Il affirme qu’il existe un «cas défendable» quant à l’application adéquate des critères d’aide médicale à mourir dans le cas de la femme, à qui le tribunal a accordé l’anonymat.