LAVAL — Les Bruins de Providence ont eu l’air d’une équipe qui ne voulait pas gaspiller sa première visite à la Place Bell en près de trois ans, mais Connor Hughes a eu d’autres plans en tête.
Hughes a réalisé 27 arrêts, dont plusieurs beaux, et le Rocket de Laval s’est sauvé avec une victoire de 2-1 devant ses partisans, vendredi soir.
De passage à la Place Bell pour une première fois depuis le 17 décembre 2021, les Bruins (3-5-0) ont rapidement dicté le rythme grâce à une bonne pression et de bonnes mises en échec. Pourtant, après avoir atteint deux poteaux et laissé filer quatre avantages numériques en première période, ils sont rentrés au vestiaire avec un retard de 1-0.
Hughes et sa défensive ont ensuite maintenu leur élan jusqu’à la fin du match, aidant le Rocket (7-1-0) à vaincre les Bruins pour une deuxième fois cette saison, après un triomphe de 5-2 à Providence, le 11 octobre.
«L’équipe que nous avons vue au premier match de la saison est complètement différente de celle de ce soir, a déclaré l’entraîneur-chef Pascal Vincent à propos des visiteurs. Ils sont forts le long des bandes et dans leur échec-avant, et ils sont bien structurés.
«Ils nous ont donné des difficultés dans nos sorties de zone et pour garder la rondelle en zone offensive. Par contre, nous n’avons pas donné beaucoup de deuxièmes et troisièmes chances. Connor a été capable d’effectuer les arrêts.»
Hughes s’est illustré, mais il doit aussi une fière chandelle à son unité de désavantage numérique, qui a été parfaite en six occasions avec un joueur en moins. Leur brio a permis au club-école du Canadien de signer une sixième victoire de suite et de rester invaincu en cinq parties à domicile cette saison.
«Nous avons un désavantage numérique un peu plus agressif que la saison passée. Ça nous aide. Nous sommes rapides et il faut exploiter ça, a mentionné l’attaquant Brandon Gignac. Nos deux gardiens sont incroyables. Nous n’avons rien à redire à leur sujet depuis le début de la saison.»
Hughes, qui est fraîchement débarqué à Laval après sept saisons en Suisse, en donne pour son argent au Rocket depuis le début de la campagne. Il montre une fiche de 3-1-0, une moyenne de buts alloués de 1,51 et un pourcentage d’arrêts de ,945, avec un blanchissage.
Le gardien de 28 ans a pris le relais de Jakub Dobes, qui a raté le duel de vendredi soir en raison d’une blessure au bas du corps. Son cas est évalué quotidiennement et il pourrait être disponible samedi après-midi, quand les deux mêmes clubs s’affronteront à nouveau.
«C’était un match difficile aujourd’hui, mais les bonnes équipes trouvent des moyens de gagner. Je pense que tous les joueurs devant moi ont fait du bon travail pour me laisser voir les rondelles, surtout en désavantage numérique. C’est l’une de nos grandes forces cette saison. Ensuite, en troisième période, nous avons fermé la porte», a expliqué Hughes, qui ne sait pas encore s’il sera le partant dans moins de 24 heures.
Privé d’Alex Barré-Boulet, qui est quant à lui blessé au haut du corps, le Rocket a été plus timide en attaque et il a éprouvé des difficultés à créer des choses à forces égales. Jared Davidson, en avantage numérique, et Owen Beck, en désavantage numérique, ont enfilé l’aiguille.
«Il y avait beaucoup de coups de sifflet, d’arrêts de jeu. Quand tu ne peux pas générer de la vitesse et entrer en zone offensive avec la possession de la rondelle, c’est difficile de gagner des rondelles libres en échec-avant et créer de l’espace», a observé Beck.
Georgii Merkulov a inscrit le seul but des Bruins alors que Michael DiPietro a bloqué 14 rondelles.
Par ailleurs, le défenseur Logan Mailloux était de retour dans la formation lavalloise, après avoir été rétrogradé par le Canadien plus tôt cette semaine.
Hughes se distingue
Le Rocket a été confronté à un désavantage numérique dès la première minute du match et peu s’en est fallu pour qu’il tire rapidement de l’arrière. Vinni Lettieri a déjoué Hughes d’un bon tir des poignets, mais pas les deux poteaux derrière lui.
Après deux arrêts de Hughes, devant Lettieri et Patrick Brown, le club-école du Tricolore a ouvert la marque. Lors d’une supériorité numérique, Mailloux a glissé la rondelle à Davidson, qui a touché la cible grâce à un puissant tir sur réception.
Les Bruins ont repris du poil de la bête quelques minutes plus tard, bombardant le filet de Hughes de plusieurs tirs, mais sans succès.
La troupe de Vincent a bien amorcé le deuxième engagement et elle s’est installée à quelques occasions dans la zone des visiteurs. DiPietro n’a toutefois pas été réellement testé.
Le reste de la période a appartenu aux Bruins, qui ont joué avec beaucoup plus de hargne et d’intensité que leurs vis-à-vis. Et à force de tenter leur chance, ils ont finalement créé l’égalité.
Merkulov a récupéré la rondelle au cercle gauche et il s’est servi de Tyler Wotherspoon comme écran pour tromper la vigilance de Hughes. Ce dernier s’est racheté avec moins de deux minutes à écouler, frustrant Brown de façon spectaculaire en tendant la jambière droite.
Comme elle l’avait fait au second tiers, la formation de Laval a amorcé la troisième période avec aplomb, malgré un désavantage numérique. Cette fois, elle a pu ajouter un but au tableau indicateur.
Gignac a provoqué un revirement et il s’est moqué du défenseur Ian Mitchell avant de remettre le disque à Beck. L’attaquant recrue a fait preuve de patience et il a fait mouche du revers.
Les Bruins ont accentué la pression pour à nouveau créer l’égalité, mais Hughes et sa défensive ont bien protégé le filet pour confirmer la victoire de leur équipe.