Hugo Girard, connu comme l’homme fort du Québec, se dévoile dans un documentaire de cinq épisodes appelé L’andropause sans tabou où il fait part de son expérience personnelle. À travers les épisodes qui seront diffusés sur TOU.TV dès le 1er novembre, Hugo Girard explique ce phénomène biologique qui est associé à la baisse du taux de testostérone. Il accompagne également d’autres hommes à travers leur diagnostic et le traitement de l’andropause. Il en profite aussi pour désamorcer certains préjugés sur la masculinité.
« Après qu’on m’a diagnostiqué une andropause, j’ai compris que c’était très méconnu. Je me suis dit que si moi je ne savais pas c’était quoi, je ne devais pas être le seul. Quand tu fais la promotion d’un mode de vie saine et que tu vis une situation comme ça, tu as le devoir de partager tes vécus pour que quelque chose change », affirme M. Girard.
Selon les spécialistes consultés dans la série, l’andropause est de plus en plus présente chez des hommes de plus en plus jeunes. Normalement connu chez les hommes de 50 ou 60 ans, ce phénomène est aujourd’hui devenu monnaie courante pour les hommes dans la quarantaine.
Andropause
Aussi appelée déficit androgénique lié à l’âge, l’andropause est un phénomène biologique causé par une baisse du taux de testostérone qui peut être accompagné de changements d’attitude, de troubles d’humeur, de fatigue, de perte d’énergie, de troubles érectiles et d’augmentation de gras corporel, entre autres.
Hugo Girard a découvert qu’il était en andropause lors des résultats de tests sanguins et à la suite d’une consultation médicale au sujet de symptômes de fatigue extrême. Il avoue que pendant cette période de sa vie, il avait de la difficulté à se lever le matin et avait des pertes de mémoire. Il prenait également du poids alors qu’il suivait ses entraînements et sa diète habituelle.
« J’ai compris qu’il y avait un changement au niveau de mon métabolisme et je n’en connaissais pas la cause. Quand j’ai su que j’avais l’andropause, j’ai réalisé que mon mode de vie avait un impact sur la manière dont mon corps a évolué. Dans mon cas, les journées commençaient trop tôt et se finissaient trop tard. J’ai réalisé que je ne suis pas superhomme et que mon alimentation n’était pas assez diversifiée », explique M. Girard.
Selon lui, le corps est comme un réservoir. Pour pouvoir le remplir, il faut bien manger, dormir et trouver des moments de calme. Le stress et le manque de sommeil seraient des facteurs qui auraient une incidence sur les taux de testostérone chez l’homme.
« Je me rappelle que le médecin m’a dit qu’il ne savait pas comment je faisais pour fonctionner. Il m’a expliqué qu’un homme avec mon profil d’hormones ne devrait même pas être fonctionnel. Les hommes avec andropause tombent souvent en dépression. Quand il m’a dit ça, il est venu me chercher. Je ne pouvais pas concevoir que je pouvais vivre ça. Je me suis rendu compte que j’étais complètement dans le champ dans ce que je croyais que je vivais », ajoute-t-il.
Les traitements
Selon M. Girard, le projet documentaire lui a permis d’avoir accès à une foule de spécialistes et une banque de connaissances sur le sujet. Il a aussi pu rencontrer des personnes qui vivaient la même situation que lui. Cela lui a ouvert les yeux à propos du dépistage à temps de la maladie afin d’éviter les séquelles à long terme.
« À travers le reportage, j’ai rencontré des personnes qui ont eu un diagnostic de dépression. Ils traitent la dépression, mais pas le problème, car leur source est le débalancement hormonal. Pour traiter la maladie, il y a le remplacement de testostérone, mais ce n’est pas la seule option. Dans mon cas, je n’étais pas réceptif, il a fallu qu’on travaille autrement pendant un an avec d’autres hormones pour pouvoir me stabiliser », déclare-t-il.
M. Girard explique aussi certains tabous en lien avec la maladie tels que les troubles érectiles et la perte de la libido. Un symptôme dont la plupart des hommes ne parlent pas, car il est associé directement à la masculinité.
« J’avais des problèmes au niveau du désir, mais pas de la fonctionnalité. Vous allez voir dans le documentaire, on rencontre des gens qui racontent que c’est très humiliant pour un homme de parler de problèmes érectiles. Quand tu as l’impression que ta virilité s’assoit là-dessus. Ça vient toucher ton ego et le fond de ton âme. Au final, quand tu mets de côté ton ego et ta fierté et que tu en parles, tu te rends compte que tu es juste un être humain », conclut-il.