Statistique Canada s’intéresse à la santé des Johannais

Mathilde Cloutier mcloutier@canadafrancais.com

Statistique Canada s’intéresse à la santé des Johannais
L'enquête nationale sert à mieux comprendre la relation entre les facteurs de risque et les conditions à risque, comme l'hypertension.  (Photo : (Photo Le Canada Français - Kim Valiquette))

La santé des Johannais sera scrutée à la loupe. Une Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) sera menée auprès d’environ 950 ménages à Saint-Jean-sur-Richelieu. Les experts de Statistique Canada seront présents sur le territoire entre le 12 novembre et le 19 décembre.

Saint-Jean fait partie des 18 villes sélectionnées au pays pour participer à ce 7e cycle de l’ECMS. Le but de cette enquête nationale est de créer une banque de données sur l’état de santé des Canadiens et des Canadiennes pour établir une sorte de « portrait national ». Une liste des ménages éligibles dans la région sera établie; les familles choisies seront ensuite sélectionnées au hasard et contactées par Statistique Canada.

Tests

Les tests seront effectués en deux parties. Dans un premier temps, un intervieweur de Statistique Canada se rendra dans le ménage et sélectionnera une à deux personnes, qui seront invitées à remplir un questionnaire en ligne. « Le questionnaire, c’est une variété de questions sur la santé, ça prend environ une heure à compléter, décrit Jason Deguire, chef de la section des analyses de laboratoire pour Statistique Canada. Et puis, après ça, les participants sont invités à venir visiter notre clinique mobile. »

Le centre d’examen mobile sera situé dans le stationnement du stade Richard-Lafontaine, au 100, rue Laurier, du 12 no- vembre au 19 décembre. Des évaluations physiques y seront effectuées : mesure du poids, de la taille et de la tension artérielle ainsi que prise de sang et collecte d’urine avec le consentement du participant.

« Cette fois-ci, pour notre cycle de collecte actuel, il y aura également des dentistes sur les lieux, donc il y aura une évaluation de la santé bucco-dentaire qui se fait », ajoute M. Deguire.

Avec plus de 200 tests effectués sur les échantillons de biospécimens, « ça permet d’obtenir des résultats de santé qui ne seraient pas disponibles avec une visite chez votre médecin », décrit Jason Deguire. Les renseignements personnels seront rendus anonymes dans l’étude, mais les résultats aux tests seront communiqués aux participants concernés.

Axes de recherche

Lancée il y a 15 ans, l’ECMS en est à son 7e cycle de deux ans. La transition d’un cycle à l’autre est utilisée pour définir de nouveaux sujets d’étude selon les besoins des partenaires de Statistique Canada. Certains tests ne changent pas, ce qui permet de garder les données à jour. L’ampleur des données recueillies permet aux chercheurs d’établir des liens entre les facteurs de risque de maladie et les conditions plus à risque présentes chez une personne, comme l’obésité ou l’hypertension.

Pour ce 7e cycle, la santé bucco-dentaire des citoyens est aussi évaluée. Dans les dernières années, c’est plutôt la présence de maladies infectieuses comme la chlamydia qui intéressait les chercheurs et leurs partenaires.  

L’Agence de la santé publique du Canada et Santé Canada sont les principales entités partenaires. « On fait beaucoup de tests sur les expositions à des produits chimiques (…) pour évaluer le bisphénol, les pesticides, les herbicides, pour voir s’il y a des résidus dans le sang et l’urine », ajoute M. Deguire. Ces données peuvent aider les partenaires gouvernementaux à mettre en place des politiques d’intervention concernant des substances toxiques ou des produits chimiques.

Incitatifs

Le chef de la section des analyses de laboratoire encourage les ménages choisis à participer, soulignant l’importance pour la population générale des résultats qui sont obtenus de cette étude.

Des incitatifs sont également en place : chaque ménage participant aura droit à 150$ de compensation pour le déplacement. De plus, les résultats aux tests seront transmis aux participants dans les 8 à 12 mois suivants.

« C’est vraiment une très grande batterie de tests et de résultats qui ne sont pas disponibles dans une visite clinique », affirme M. Deguire. En cas de résultat anormal à l’un des tests, un rapport sera rapidement envoyé au participant.

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