MONTRÉAL — Un premier Centre d’excellence en maladies infectieuses consacré à la clientèle mère-enfant verra le jour au Québec grâce à une initiative conjointe entre l’Université de Montréal et le CHU Sainte-Justine.
Le centre de recherche sera axé sur la prévention et le traitement des maladies infectieuses pour des femmes enceintes et des enfants nés prématurément, plus particulièrement pour une clientèle vulnérable.
Il s’agit d’un premier centre spécialisé dans ce domaine et pour cette clientèle au pays. Le budget alloué pour sa création est estimé à 30 millions $. À ce jour, 5 millions $ ont été investis par Intact Corporation financière, ce qui permet le lancement des activités du centre, principalement l’embauche des chercheurs et des cliniciens.
«C’est largement de la recherche qui va être utilisée pour changer la livraison des services en milieux hospitaliers, mais ce n’est pas une clinique, a précisé Charles Brindamour, chef de la direction d’Intact Corporation financière. Quand on regarde comment la pandémie a eu un impact vraiment difficile sur la société, c’est clair pour nous que pour aider au niveau de la résilience, les maladies infectieuses c’est un endroit qui mérite beaucoup plus de support, de recherche et d’analyse.»
«C’est vraiment conjoint où les chercheurs de l’Université [de Montréal] travaillent avec les praticiens de l’hôpital [Sainte-Justine] pour développer une meilleure compréhension de l’impact des maladies infectieuses dans la population», a résumé Louis Gagnon, chef de la direction d’Intact au Canada.
Il a expliqué que le centre est une infrastructure de recherche spécialisée pour mieux préparer le système de santé aux futures pandémies. «Surtout pour les endroits vulnérables: les municipalités et les communautés plus vulnérables à ces infections», a-t-il ajouté.
«Malgré les avancées en médecine et en santé publique, les enjeux liés aux maladies infectieuses sont nombreux et grandissants. […] Le Centre d’excellence en maladies infectieuses permettra de mieux soutenir toutes les populations, y compris les plus vulnérables, et d’optimiser nos approches en recherche, prévention, diagnostic et traitement des infections, pour transformer la vie de générations», a déclaré dans un communiqué la présidente-directrice générale du CHU Sainte-Justine, Isabelle Demers.
M. Brindamour, également coprésident de la campagne de financement de la Fondation CHU Sainte-Justine «Voir grand», a souligné que la clientèle mère-enfant a une dynamique différente parce que le risque de transmission est beaucoup plus grand. «Dans ce contexte, ça mérite un angle différent au niveau de la recherche. Mais ça va au-delà de mère-enfant, on veut supporter le centre d’excellence pour bien intégrer les populations vulnérables, on peut penser aux gens défavorisés, aux Autochtones, [aux gens issus de] l’immigration. On veut s’assurer que les ressources qui sont dédiées à la recherche soient davantage orientées vers ceux qui sont le plus impactés», a-t-il mentionné.
M. Gagnon, qui est aussi coprésident de la campagne de financement de l’Université de Montréal «L’heure est brave», a indiqué que le don d’Intact Corporation financière, dont lui-même et M. Brindamour ont contribué à hauteur de 1 million $ en tant que don personnel, est la seule contribution au centre d’excellence pour l’instant. «On est ceux qui partent le programme et on espère en influencer d’autres à investir dans ce programme», a-t-il déclaré.
—
Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l’Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l’unique responsable des choix éditoriaux.