MONTRÉAL — On peut maintenant le dire: la deuxième saison d’existence de la Ligue professionnelle de hockey féminin est en marche. Et pour diverses raisons, elle génère déjà autant de bonheur et d’excitation que la première chez les membres de la Victoire de Montréal.
L’élément nouveauté qui a marqué la naissance de la ligue, en janvier 2024, était de nouveau au coeur des sensations qui habitaient la directrice générale Danièle Sauvageau et des vedettes de l’équipe comme la capitaine Marie-Philip Poulin, l’attaquante Laura Stacey et la gardienne de but Ann-Renée Desbiens à l’issue de la journée inaugurale du camp d’entraînement de l’équipe montréalaise, jeudi, à l’Auditorium de Verdun.
D’abord, il y a cette identité que le club n’avait pas lors de l’an 1, a rappelé Sauvageau, qui a affirmé ressentir autant de fébrilité, jeudi, que dans les heures précédant le tout premier match de l’histoire de l’équipe, il y a un peu plus de 10 mois.
«C’est une 2e année, mais c’est comme si c’était la première de la Victoire, car cette année, on a un nom contrairement à l’année passée. Alors, cette fébrilité n’a pas du tout baissé, au contraire. Je pense que c’est une coche de plus», a estimé la directrice générale, qui a été la première à se présenter aux journalistes, devant une imposante toile de fond d’où ressortait le nouveau logo.
«C’est un nom, mais on représente Montréal, on représente le grand Montréal. Oui, on a un nom, on a une identité, on continue de construire sur la culture qui a débuté l’année passée», a ajouté Sauvageau.
En ce jour 1 du camp, toutes les joueuses qui ont mis les patins sur la patinoire arboraient un chandail avec le nom, La Victoire, et le logo bien en vue à l’avant de leur chandail. Pour leur plus grand bonheur.
«Aujourd’hui, on était comme des enfants à Noël en entrant dans le vestiaire. Des nouveaux chandails, un nouvel équipement. La Victoire. On aime nos couleurs, on aime notre nom, on aime notre logo. Je pense que ça va juste être le début de quelque chose de très spécial ici à Montréal», a déclaré Poulin, pour qui la passion du hockey se transmet de saison en saison.
«À chaque fois que j’ai la chance de commencer une nouvelle année, ça me rappelle pourquoi je le fais, ça me rappelle pourquoi je continue à le faire. Parce que j’adore autant ça. Je suis encore passionnée. On a des filles d’un petit peu partout dans le monde, on a cinq langages dans le vestiaire, c’est incroyable. C’est le fun de vivre ça. Deuxième année, ça ne va être que meilleur et on est excitée de commencer.»
Au-delà du nom, du logo et du nouveau chandail, qu’elles étrenneront lors du match inaugural, le 30 novembre prochain, il y a d’autres éléments nouveaux.
Les joueuses de la formation montréalaise disputeront 30 matchs au lieu de 24, et 13 de leurs 15 parties locales à la Place Bell, à Laval, qui peut accueillir plus de 10 000 spectateurs. On sait aussi qu’un match local sera présenté au Centre Vidéotron à Québec, à la mi-janvier.
«Ce sont beaucoup de nouveautés. Je suppose que nous avions trop de spectateurs et nous avions donc besoin d’un aréna plus grand. C’est un beau problème à avoir», a lancé Desbiens.
Sauvageau et les joueuses rencontrées jeudi croient aussi que l’an 2 de la LPHF offrira un calibre de jeu encore plus relevé que celui présenté l’an dernier.
«Nous avons vu le niveau de compétition l’année dernière et c’était plus élevé que ce que à quoi nous nous attendions toutes. Partie après partie, si vous vous présentiez, vous alliez gagner. Si vous ne vous présentiez pas, malheureusement, le match allait être difficile, peu importe l’adversaire. Et je pense que (le calibre) sera supérieur cette année», a affirmé Stacey.
«Les choix au repêchage, les nouvelles joueuses, les Européennes qui évolueront dans la ligue; c’est fou ce que cette ligue apporte et le niveau de compétition que nous allons avoir cette saison, a enchaîné Stacey. Nous sommes toutes emballées par ça. Nous voulons que les meilleures affrontent les meilleures. Nous voulons jouer avec et contre les meilleures. Et c’est exactement ce que la LPHF fait pour nous.»
Au-delà de toutes ces nouveautés, les joueuses de la Victoire qui ont vécu la campagne inaugurale ont l’impression de savoir ce qui les attend à compter du 30 novembre.
«C’est certain que cette année, ça fait changement de savoir un peu à quoi s’attendre», a noté Desbiens.
«L’année passée, c’était un petit peu chaotique, on apprenait avec les journées qui arrivaient un petit peu à chaque fois. Cette année, c’est plus facile de se faire un plan.»