La grève a commencé dans des CPE où les travailleuses sont syndiquées à la CSQ

Lia Lévesque, La Presse Canadienne
La grève a commencé dans des CPE où les travailleuses sont syndiquées à la CSQ

MONTRÉAL — La grève a commencé, vendredi matin, dans plusieurs Centres de la petite enfance où les travailleuses sont membres de syndicats de la FIPEQ.

La Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, représente 3000 travailleuses dans des CPE au Québec.

Ce vendredi matin, les travailleuses dans les CPE concernés ont ouvert le service à 7h30, soit plus tardivement qu’à l’habitude.

Et ce sera ainsi pour les prochains vendredis. Lors du deuxième vendredi, le CPE ouvrira ses portes à 8h30. Lors du troisième vendredi, il ouvrira ses portes à 10h. Lors du quatrième vendredi, il ouvrira à midi.

«Il n’y a personne qui a envie de faire la grève, personne n’a envie, ce matin, de retarder l’ouverture du service. On préférerait être avec nos tout-petits. Mais il faut de meilleures conditions de travail parce que, d’ici quelques années, le réseau va être beaucoup dans un état critique, si on n’agit pas maintenant. Donc, on invite le gouvernement à répondre à l’appel et à déposer une offre bonifiée», avait lancé la présidente de la FIPEQ, Anne-Marie Bellerose, en entrevue plus tôt cette semaine.

Le salaire est en litige, de même que la flexibilité attendue des travailleuses, alors que le réseau accuse une pénurie d’éducatrices. Et cette pénurie a cours alors que le Québec manque également de places dans les services de garde et qu’il veut en créer des milliers pour répondre à la demande.

«Parmi nos objectifs, on doit améliorer l’accès aux services de garde et offrir des services de qualité à un plus grand nombre d’enfants. On veut attirer et retenir les éducatrices et encourager leur formation», a fait savoir le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.

Pour ce qui est d’«optimiser» les ressources en place, vu la pénurie de travailleuses, le Conseil du trésor se défend: «il n’est pas question d’obliger les éducatrices à travailler 40 heures par semaine, mais de permettre à celles qui veulent en faire plus, sur une base volontaire, de pouvoir le faire».

La FIPEQ se plaint de ne pas s’être fait offrir 17,4 % d’augmentation sur quatre ans, soit l’augmentation qui a été accordée aux employés de l’État.

«La hausse de 17,4 % accordée au front commun l’a été en fonction de contreparties en matière de flexibilité en organisation du travail qui ont un impact réel sur les services», réplique le Conseil du trésor.

La FIPEQ représente également 9000 Responsables de services éducatifs (RSE), dans les services de garde en milieu familial, où la grève a commencé lundi dernier. Là aussi, la grève prend la forme d’une ouverture du service plus tardivement qu’à l’habitude.

Également vendredi matin, un «comité d’accueil» de la CSQ et de la FIPEQ s’est rendu aux bureaux montréalais du ministère de la Famille pour faire pression en faveur des Responsables de services éducatifs en milieu familial.

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