Les revenus de stationnement ont grimpé de 64% depuis 2019

Mathilde Cloutier
mcloutier@canadafrancais.com

Les revenus de stationnement ont grimpé de 64% depuis 2019
Lors de la refonte de 2019, les horodateurs et une application mobile ont remplacé les parcomètres dans le centre-ville.  (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Selon des données obtenues par Le Canada Français via la loi sur l’accès à l’information, les revenus liés au stationnement dans le Vieux-Saint-Jean ont augmenté de 27,1% entre 2022 et 2023. Depuis la refonte de la tarification en 2019, une augmentation de 63,8% des revenus annuels est observée pour le stationnement dans ce secteur.

Entre 2019 et 2023, les revenus sont passés de 191 177,37$ à 313 145,35$ en 2023. Une baisse importante des revenus de stationnement en 2020 (87 207,54$) et 2021 (165 371,76$) est attribuée à la COVID-19. En 2022, la situation s’est rétablie et a même surpassé la somme prépandémique avec 246 391,11$ de revenus pour les cases de stationnement du centre-ville.

Pour Sophie Latour, cheffe de la Division développement économique à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, cette situation s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, il faut prendre en compte la refonte des modalités de stationnement dans le Vieux Saint-Jean, en mars 2019.

Deux stationnements de plus, soit les stationnements P3 et P4, sont tarifés depuis 2021, faisant suite au plan établi en 2019. Des cases payantes supplémentaires entrent donc dans le calcul. Le tarif horaire a également doublé, passant de 0,50$ par heure à 1$ par heure.

La fréquentation des stationnements aurait également augmenté entre 2022 et 2023, ce qui compléterait l’explication de la hausse des revenus, selon Sophie Latour. Des entraves majeures à la circulation ont ponctué le quotidien des résidents et des visiteurs du Vieux-Saint-Jean entre l’année 2020 et décembre 2022. En 2023, tous les stationnements étaient accessibles, contrairement à l’année précédente.

Rotation

« La tarification, c’est vraiment pour favoriser la rotation de la clientèle », explique Sophie Latour. Les stationnements tarifés sont ceux situés le plus près des artères commerciales. « L’objectif, c’est que les résidents et les travailleurs ne se stationnent pas là pour assurer des stationnements à proximité pour la clientèle durant les heures d’ouverture », mentionne Mme Latour.

L’augmentation des tarifs à 1$ de l’heure sert aussi à dissuader les travailleurs ou les résidents de laisser leur véhicule dans un endroit clé pour les commerçants pendant toute une journée. Un système de vignettes est en place pour les résidents et les travailleurs dans certains lots de stationnement.

Des stationnements non tarifés existent toujours autour de la zone plus commerciale du centre-ville. « On en a toujours en périphérie. Dans un rayon de 500 mètres [d’un point donné au centre-ville], il y a toujours du stationnement gratuit », affirme Sophie Latour.

Refonte

Depuis 2019, il est possible de payer le stationnement dans le centre-ville à partir de l’application mobile Secunik. En possédant l’application, deux périodes de gratuité de 15 minutes par jour sont offertes à l’utilisateur.

À la refonte, la Ville a rayé pour de bon les parcomètres, qui ne prenaient que l’argent comptant, pour laisser la place aux horodateurs. Cela a permis, entre autres, d’associer la plaque d’immatriculation du véhicule à la facture de frais de stationnement. « L’argent est associé à la plaque et non à la case de stationnement. Ça permet aux gens de se déplacer dans le Vieux Saint-Jean », explique Mme Latour.

Le plan de gestion des stationnements du Vieux Saint-Jean est en train de subir une mise à jour. Des recommandations seront faites par Sophie Latour et son équipe au conseil municipal au début de l’année 2025.

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