BOSTON — Jim Montgomery, qui a mené les Bruins de Boston vers la meilleure saison régulière dans l’histoire de la Ligue nationale de hockey mais jamais au-delà de la deuxième ronde des séries éliminatoires, a été congédié de son poste d’entraîneur-chef mardi.
Cette décision a été annoncée au lendemain d’un revers à domicile contre les Blue Jackets de Columbus, l’une des pires formations dans l’Association Est, qui a prolongé à trois la série de défaites des Bruins.
«Jim Montgomery est un excellent entraîneur-chef de la LNH et une meilleure personne encore», a déclaré le directeur général Don Sweeney dans un communiqué servant à confirmer la nouvelle.
«L’irrégularité et la performance de notre équipe lors des 20 premiers matchs de la saison 2024-25 sont inquiétantes et inférieures à la manière dont les Bruins veulent récompenser nos partisans.»
L’entraîneur associé Joe Sacco, qui a mené l’Avalanche du Colorado à un dossier de 130-134-40 entre 2009 et 2014, dirigera les Bruins sur une base intérimaire, a fait savoir la direction de l’équipe.
À sa première saison au Colorado, Sacco avait été un finaliste au titre d’entraîneur-chef par excellence.
«Je crois que Joe Sacco possède l’expérience en tant qu’entraîneur-chef pour mener les joueurs et l’équipe vers un retour à l’effort constant qui est nécessaire pour avoir du succès dans la LNH», a aussi mentionné Sweeney.
«Nous allons continuer à travailler pour faire les ajustements nécessaires, pour atteindre les normes et les performances auxquelles s’attendent nos supporters.»
Âgé de 55 ans, Montgomery a été limogé après le 20e match de sa troisième saison à Boston. Lundi, les Bruins ont perdu 5-1 dans un match lors duquel les Blue Jackets ont inscrit deux buts en désavantage numérique.
Il quitte son poste avec un dossier de 8-9-3 cette saison et une fiche globale de 180-84-33, en carrière, dont 114 matchs derrière le banc des Stars de Dallas en 2018 et 2019.
Les Bruins ont amassé plus de 100 points lors de chacune des deux premières campagnes de Montgomery, incluant des récoltes de 65 victoires et 135 points, des records de la LNH, lors de sa première saison.
Mais cette année-là, les Bruins ont été éliminés dès la ronde initiale des séries et n’ont atteint que le deuxième tour l’an dernier.
Les difficultés se sont poursuivies dès le premier jour de la saison 2024-25, avec une défaite contre les Panthers de la Floride dans un match où ils ont accusé un déficit de 5-1. Le jour de l’Halloween, les Bruins ont été corrigés 8-2 par les Hurricanes de la Caroline.
Après le revers lundi soir, match lors duquel les joueurs des Bruins ont été hués par leurs partisans au moment de retraiter vers le vestiaire alors qu’ils tiraient de l’arrière 3-0 après 20 minutes de jeu, Montgomery s’est fait philosophe.
«Tout le monde vit des moments difficiles. Que ce soit dans la vie, ou avec votre équipe. C’est la vie. Comment vous relevez-vous? Ce qui importe, ce n’est pas à quel point la chute est dure, c’est avec quelle rapidité vous vous relevez.»
Le meilleur espoir des Bruins est qu’un changement d’entraîneur-chef relance une formation dotée de joueurs très talentueux qui n’ont pas performé à la hauteur des attentes jusqu’à maintenant.
Sur le plan collectif, les Bruins ont accordé 21 buts de plus qu’ils en ont marqué, le troisième pire écart dans la LNH.
L’attaquant étoile David Pastrnak n’a obtenu aucun tir au but lundi, et son ratio défensif de moins-4 est le pire depuis le début de sa carrière. Brad Marchand affiche un ratio défensif de moins-3, son plus mauvais depuis qu’il est devenu un joueur régulier dans la LNH.
«Il n’y a aucun doute que je ne suis pas heureux de la manière dont les choses se passent», a admis Marchand lundi soir.
«Nous devons être meilleurs dans plusieurs facettes. (…) Ce n’est pas acceptable de commettre les mêmes erreurs et de faire les mêmes choses, continuellement, qui ne nous rapportent aucun succès. Alors, ouais, nous devons devenir bien meilleurs.»
Mais le problème le plus criant se trouve devant les buts. Et cela ne peut pas être imputé à l’entraîneur.
Un an après avoir alterné deux gardiens de but numéro 1 pendant toute la saison régulière — et avoir terminé avec plus de 100 points pour une sixième saison consécutive — les Bruins sont arrivés au camp d’entraînement sans gardien.
Sweeney a échangé Linus Ullmark, lauréat du trophée Vezina 2023, au cours de l’été, avant de fair signer un nouveau contrat à Jeremy Swayman.
Ces circonstances ont renforcé la résistance de Swayman, et le joueur de 25 ans originaire de l’Alaska n’a accepté un nouveau pacte — d’une durée de huit ans et d’une valeur de 66 millions de dollars — qu’à la veille de la saison régulière.
Ses statistiques (une fiche de 5-7, un pourcentage d’arrêts de ,884, une moyenne de buts alloués de 3,47) s’expliquent peut-être par le fait qu’il a manqué le camp d’entraînement.
Jonas Korpisalo (3-2, ,901, 2,74), qui a été acquis des Sénateurs d’Ottawa au cours de l’été, n’a pas été la solution non plus.
«Je pense que j’ai eu assez de temps pour m’adapter et me remettre au travail», a déclaré Swayman lundi soir.
«J’essaie vraiment de me sentir à nouveau dans un vestiaire et d’être un leader, et je veux que mon jeu en témoigne. Je dois donc me montrer à la hauteur et c’est exactement ce que je vais faire.»
À Boston, Montgomery avait remplacé Bruce Cassidy, qui avait été congédié trois ans après avoir mené les Bruins à la finale de la Coupe Stanley en 2019.
Cassidy avait été embauché par les Golden Knights de Vegas huit jours après son congédiement par les Bruins.
Les Golden Knights ont gagné la coupe Stanley à la première saison de Cassidy derrière le banc de l’équipe.