L’autrice originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, Geneviève Jannelle, a fait paraître son tout premier livre jeunesse le 1er octobre. Paru aux éditions Québec Amérique, Le Gros Méchant Mwa-Mwa-Mwa s’adresse aux enfants de six à dix ans. Le principal sujet de cette œuvre accompagnée d’illustrations de Jasmine Mirra Turcotte tourne autour de l’égocentrisme et de ses conséquences néfastes dès un très jeune âge.
Celle qui habite Napierville a écrit ce premier album pour les jeunes pendant le confinement imposé par la pandémie. Elle se dit très contente que Le Gros Méchant Mwa-Mwa-Mwa sorte enfin sur les rayons pour aller à la rencontre du public.
Le récit de 24 pages, en vente en ligne et en librairie, suit une fillette du nom de Philomène qui adore parler d’elle-même et être le centre de l’attention. Elle ne fait pas de passes lorsqu’elle joue au soccer et interrompt souvent ses camarades de classe.
Jusqu’au jour où elle n’a plus d’amis. Philomène doit donc apprendre à atténuer le gros monstre Mwa-Mwa-Mwa qui est dans son ventre en écoutant davantage le gentil monstre Etwa qui pousse à s’intéresser davantage aux autres en leur posant des questions.
Ouverture
« C’est ma contribution aux 5 à 7 de demain! », blague Geneviève Jannelle en abordant sa principale intention derrière son album jeunesse, qui est de faire réfléchir les enfants sur l’égocentrisme afin qu’ils soient plus intéressés aux autres une fois rendus à l’âge adulte.
Au-delà de l’égocentrisme, l’autrice et mère de trois enfants estime que Le Gros Méchant Mwa-Mwa-Mwa aborde les thèmes de la sensibilité, de l’ouverture et de la curiosité envers autrui.
Pour Geneviève Jannelle, qui consomme beaucoup de livres jeunesse, il était important qu’elle propose une histoire éducative, inusitée, originale dans laquelle les parents peuvent également y trouver leur compte.
En travaillant avec une illustratrice, l’autrice a également dû faire preuve d’ouverture afin de se garder des surprises lors de la création du projet. « Quand j’ai débuté le travail avec Jasmine Mirra Turcotte, j’avais déjà beaucoup d’idées sur le genre d’images que je voulais. Au fil du travail, j’ai réalisé que je devais en dire moins pour que le travail de l’illustratrice ne soit pas qu’une exécution de consignes pour elle. J’ai beaucoup aimé ce qu’elle a apporté », confesse Geneviève Jannelle.
Processus créatif
Puisqu’elle est autrice à temps plein, la Napiervilloise bûche sur plusieurs projets à la fois, notamment la scénarisation d’un film, dont l’identité doit demeurer secrète pour l’instant, et la parution à l’étranger de son roman Prendre son souffle.
Elle a donc adapté le processus créatif de son premier album jeunesse en fonction de son horaire chargé. « Je me gardais des soirs pendant la semaine où je restais au travail, mais pour me concentrer sur mon projet d’écriture », résume celle qui travaille déjà sur d’autres livres pour les jeunes.
L’autrice déclare même qu’il lui arrive de tester son matériel auprès d’un public des plus redoutable et honnête, soit ses trois enfants!