Le gouvernement australien a retiré un projet de loi qui aurait donné à un organisme de surveillance des médias le pouvoir de surveiller les plateformes numériques et de les obliger à conserver une trace à propos de la désinformation et la mésinformation sur leurs réseaux.
Le gouvernement n’a pas été en mesure de rassembler le soutien nécessaire pour faire passer le projet de loi, a fait savoir dimanche la ministre australienne des Communications, Michelle Rowland. Le porte-parole de l’opposition, David Coleman, a indiqué que le projet de loi «trahissait notre démocratie» et équivalait à «des lois de censure en Australie».
«Sur la base des déclarations publiques et des échanges avec les sénateurs, il est clair qu’il n’y a aucune possibilité de faire passer cette proposition par le Sénat», a expliqué Mme Rowland.
Le projet de loi aurait accordé à l’Australian Communications and Media Authority du pouvoir sur les plateformes numériques en approuvant un code de conduite exécutoire ou des normes pour les entreprises de médias sociaux, si l’autorégulation n’était pas suffisante.
«Ce projet de loi aurait eu pour effet de supprimer la liberté d’expression des Australiens, car les plateformes auraient censuré le contenu en ligne pour éviter la menace de lourdes amendes», a déclaré M. Coleman par communiqué.