Dany Couillard, un ex-membre du club de motard criminalisé Les Jokers de Saint-Jean, a été condamné mercredi après-midi à une peine de 42 mois de pénitencier pour possession d’armes prohibées. Il était aussi en contravention à une ordonnance du tribunal lui interdisant de posséder des armes. De plus, il reconnaît avoir entravé le travail des policiers à une autre occasion.
L’homme de 42 ans a été arrêté le 23 novembre, dans le cadre de l’opération Carcan visant un réseau de trafic de drogue relié aux motards criminalisés. Il ne fait pas l’objet d’accusation relativement aux stupéfiants, mais les policiers ont effectué une perquisition à sa résidence de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix le matin de l’opération.
Ils y ont saisi un revolver de calibre .32 chargé ainsi que des munitions placées à proximité. L’arme a été trouvée dans la chambre à coucher. Les enquêteurs ont aussi découvert un dispositif à impulsion électrique, un taser, dans la cuisine. À la suite de condamnations antérieures, il était interdit à Couillard de posséder des armes. La police a aussi saisi une somme de 8765$ qui lui sera restituée.
Le matin de l’opération policière qui a conduit à l’arrestation d’une vingtaine de personnes dans la région de Montréal, Couillard était au palais de justice de Saint-Jean pour reconnaître sa culpabilité à une accusation entrave au travail des policiers.
Le 15 février 2010, l’accusé se tenait à la sortie d’un bar du Vieux-Saint-Jean. Il a fait un doigt d’honneur aux policiers qui passaient. Ces derniers ont voulu lui remettre un constat d’infraction pour ce geste. Il a refusé de s’identifier et a entravé leur travail.
Me Chagnon du Bureau de lutte au crime organisé de la Couronne et Me Filteau de la défense ont suggéré au juge Claude Provost de la Cour du Québec l’imposition d’une peine de 42 mois de pénitencier.
Couillard avait écopé de trente mois de détention en 2003 pour trafic de stupéfiants et gangstérisme. Il avait été arrêté lors de l’opération Osmose qui a conduit au démantèlement du club des Jokers.
Il est détenu depuis le mois de novembre n’ayant pas cherché à obtenir une remise en liberté. Le tribunal soustrait deux mois à la peine prononcée pour la détention provisoire. Couillard purgera donc une peine de 40 mois à compter de ce jour.