Dany Moureau, 19 ans, a reconnu sa culpabilité à l’accusation d’homicide involontaire coupable pour la mort de Michaël Meunier qui s’est noyé dans le canal de Chambly, le 30 mai 2010.
Sous prétexte d’une transaction de drogue, Meunier avait été attiré au parc de la Place publique, rue Richelieu, à Saint-Jean. Il avait été aspergé de poivre de cayenne par l’autre accusé Ulrick Charbonnerau et avait pris ses jambes à son cou. Il avait fui sur la bande du canal de Chambly, près du pont Gouin. Ayant des individus dont Moureau à ses trousses, il avait choisi de sauter dans l’eau pour leur échapper et il s’était noyé.
Coupable Moureau subissait son procès devant jury avec Ulrick Charbonneau quand il a modifié son plaidoyer, le 13 décembre. Ce fait est inconnu du jury qui délibère actuellement sur le sort de Charbonneau. Ce revirement de situation était frappé d’une ordonnance de non-publication jusqu’à la séquestration des jurés.
Après que le juge Marc David de la Cour supérieure ait rejeté une requête en inconstitutionnalité présentée par la défense et après la fin de la présentation de la preuve de la poursuite, Moureau a admis sa culpabilité.
Le procès a alors repris sans sa présence. Le juge a demandé au jury de ne pas se préoccuper de l’absence de Moureau et de ne pas chercher à savoir pourquoi ni à spéculer sur le départ de Moureau.
Le jeune homme qui était en liberté sous conditions durant le procès est reparti après avoir enregistré son plaidoyer de culpabilité.
Par la voix de son avocat, Me Martin Latour, il a reconnu avoir participé à la création d’un contexte dangereux qui a poussé la victime à craindre le poussant à agir de la sorte.
Moureau a admis avoir rencontré Charbonneau la nuit des événements et avoir été présent aux discussions avec la victime. Mais il n’était pas au courant de l’existence du poivre de cayenne et que quelqu’un comptait s’en servir. Moureau a reconnu être de ceux qui se sont mis à la poursuite de la victime après qu’elle ait été aspergée du poivre de cayenne. Me Latour a insisté sur le fait que son client n’avait pas eu l’intention de causer la mort de Meunier.
Plusieurs personnes ont couru à la suite de la victime, a rappelé l’avocat qui a parlé de responsabilité divisée. Il était difficile pour la victime de nager avec un sac sur le dos, a aussi fait observer Me Latour, en faisant aussi remarquer que la présence de nombreuses personnes du côté de la rue du Quai avait pu contribuer aussi à ce que la victime se sente coïncée. Quoi qu’il en soit, la défense admet que Moureau a contribué à ce que Meunier perde la vie.
Sentence La peine de Moureau devrait être prononcée la semaine prochaine. Mais déjà les avocats de la défense et de la poursuite ont présenté une recommandation commune au juge. Ils lui suggèrent de prononcer un sursis de peine assortie d’une probation de trois ans ans. Moureau n’avait que dix-huit quand il s’est retrouvé détenu après son arrestation. Il a déjà passé près d’un an en prison avant de pouvoir retrouver sa liberté.