Sans nécessairement passer à l’histoire, l’année 2012 aura été une extraordinaire année à papillons! Tous sont unanimes à le dire. Il y en a eu beaucoup et partout!
Ça a débuté en avril avec une invasion de Vulcains (Vanessa atalanta) qui, à la suite des semaines de beau temps et de chaleur de la fin mars, sont arrivés des États-Unis pour littéralement envahir le sud du Canada.Puis, nous avons assisté au réveil des Morios (Nymphalis antiopa antiopa), puis au très spectaculaire Papillon tigré du Canada (Pterourus glaucus canadensis).
Les Monarques (Danaus plexippus plexippus) sont ensuite apparus en juin, au retour de leur périple migratoire au Mexique et puis soudainement, nous avons été envahis de nouveau au début du mois d’août par un petit papillon au vol rapide et de couleur orangée. Des milliers de Belles Dames (Vanessa cardui) se sont ainsi laissé observer partout dans le sud du Québec. Mais que s’est-il donc passé pour que l’on connaisse une telle prolifération de papillons en cette année 2012?
Un cycle, mais pas toujours
La grande majorité des espèces animales vivent selon des cycles qui leur sont propres et qui parfois peuvent même être déterminés de façon précise dans le temps. Que ce soit le Harfang des neiges, le Lièvre d’Amérique ou le Lynx du Canada, il est reconnu que les espèces animales passent par des périodes d’abondance et ensuite par une période de faible population.
Ces cycles peuvent être de 2, 3, 5, 10 ans et même plus, dépendamment de la longévité de l’espèce concernée. Il faut aussi être observateur pour bien voir ces phénomènes d’abondance et de pénurie chez les espèces animales. Pour ce qui est des papillons, des cycles peuvent être encore plus longs, dépendamment des conditions météorologiques.
On parle de 15, 20 et même 25 ans avant de revoir de telles abondances. La douceur du printemps 2012 semble être le grand responsable de cette «manne» de papillons qui s’est abattue sur la province. Les quelques semaines de doux temps que la province a connu à la fin du mois de mars ont permis à plus d’individus de survivre à l’hiver, que ce soit les œufs, les chenilles, les chrysalides dans leur cocon ou bien les papillons eux-mêmes.
S’en est suivi une exceptionnelle reproduction qui a donné une très nombreuse génération en cette fin d’été. Il sera intéressant de voir ce que la saison 2013 nous réservera!
Chenilles
Pour ce qui est de cet automne, gardez l’œil ouvert lors de vos promenades à la campagne, car vous verrez certainement une petite chenille toute velue, arborant un patron de couleur très intéressant, noir, brun, noir! Il s’agit de la chenille d’un papillon nocturne appelé Isia Isabelle (Pyrrharctia isabella).
Plus tard cet automne, ce petit invertébré se trouvera un abri où passer l’hiver et ce n’est que le printemps prochain qu’il se transformera en chrysalide puis ensuite en papillon. Il vous sera facile de trouver une photo de ce papillon de nuit en tapant le nom Isia Isabelle sur Internet. De plus, un très bon volume vient tout juste de paraître ce printemps et qui traite des papillons diurnes et de leurs chenilles du Québec et des maritimes, aux Éditions Quintin. Des heures de lectures passionnantes en perspective!
Observation des oiseaux de proie
Pour en apprendre davantage sur les oiseaux de proie et avoir réponse à vos nombreuses questions, le parc national du Mont-Saint-Bruno organise trois fins de semaine consacrées spécifiquement à l’observation de ces magnifiques oiseaux, soit les 1, 2, 3, 8, 9, 15 et 16 septembre prochain, de 10 à 16 heures. Plusieurs spécimens naturalisés de rapaces nocturnes (chouettes, hiboux et nyctales) et diurnes (faucons, buses, balbuzards) seront en montre, en plus de bénéficier de l’expérience de gardes-parcs naturalistes qui vous aideront à identifier les oiseaux en vol qui seront observés tout au long de ces journées.
Voilà une façon agréable de se familiariser avec ces étonnants prédateurs. Seule la tarification d’accès au parc (6$/adulte, 3,50$/enfant) est exigée. N’oubliez pas vos jumelles!
Si vous avez besoin d’informations supplémentaires ou des idées de sujets à traiter dans cette chronique, n’hésitez pas à me contacter au 450 653-0343 ou par courriel au henri.denis@sepaq.com