Roland-Luc Béliveau et Michel Robidoux, candidats à la mairie de Lacolle, font tous deux campagne pour le rétablissement de l’harmonie à la municipalité.
La tâche du prochain maire s’annonce difficile. Au cours des derniers mois, le conseil municipal a été paralysé par les affrontements et plusieurs séances publiques n’ont pu être tenues faute de quorum.
La campagne électorale s’est ouverte sur fond de poursuite judiciaire civile du directeur des incendies contre le maire sortant Yves Duteau, du candidat Béliveau et deux pompiers suspendus. Des plaintes relatives à divers incidents ont aussi été déposées à la Sûreté du Québec depuis le printemps.
Une seule équipe, celle de M. Béliveau, est en lice. Les autres candidats se présentent comme indépendants. Mais M. Robidoux, Stéphane Rousseau et Nathalie Lemieux, deux conseillers sortants, Suzanne Lacroix, Annik Tardif et Christian Cloutier ont tenu une rencontre vendredi dernier invitant les représentants d’organismes à venir échanger avec eux.
Équipe Béliveau
Roland-Luc Béliveau possède une entreprise en construction et en rénovation. Il est un habitué des assemblées du conseil où il est intervenu souvent pour questionner les décisions. Il ne se gênait pas pour intervenir alors que la période réservée au public était terminée. Il faut dire qu’à Lacolle, c’est chose courante.
Il déclare que son but premier est de restaurer le bon fonctionnement de la municipalité et d’assurer une saine gestion des finances. «Nous mettrons tous nos efforts pour stopper le chaos et la grogne qui règnent au sien du village, et ce, dans la transparence et l’accessibilité à toute l’information à laquelle les citoyens ont droit», déclare-t-il.
Il ajoute que la municipalité ne peut plus vivre au dessus de ses capacités financières et que les dépenses ne sont pas bien contrôlées. Il ne veut pas s’engager sur de gel de taxes. Il parle plutôt de stabiliser le compte de taxes.
Le conseiller sortant Martin Lebrun se présente à ses côtés. Patrice Deneault, un membre de son équipe, a été élu par acclamation au poste numéro 2. Parmi les autres membres de son parti, il y a Jacques Lemaistre-Caron, France Muray, Hugo Perras et Pierre Bilodeau, un retraité habitué des assemblées du consiel, qui a déjàdénoncé la hausse «extravagante» des taxes.
Michel Robidoux
Michel Robidoux, aspirant à la mairie, est retraité du Réseau de transport de Longueuil. Il a été candidat défait à l’élection partielle de 2012.
Il veut rétablir l’harmonie, dans le respect des citoyens et des employés municipaux. Même s’il souhaite voir élus certains candidats, il est prêt à collaborer avec tous les élus.
Il veut des séances du conseil plus disciplinées et il compte adopter une attitude plus rigoureuse dans la direction des assemblées. Ancien président de syndicat, il en a vu d’autres. Il mise aussi sur ses compétences de négociateur pour mettre fin aux disputes.
Il abolirait la taxe de bienvenue pour favoriser le développement résidentiel et la venue de commerces. Il évalue que Lacolle n’a pas les moyens de mettre des bâtons dans les roues aux entreprises qui veulent s’établir.
Il faudra faire plus avec moins, plaide-t-il jugeant que Lacolle ne peut se permettre de gaspiller des sommes énormes en honoraires d’avocat comme cela a été le cas ces dernières années. Mais promettre de baisser les taxes serait irréalistes, croit-il.
Il veut donner aux citoyens un accès à la rivière Richelieu. Il compte travailler à l’embellissement du village qui doit miser notamment sur sa proximité avec la frontière, son essence moins chère, pour attirer des visiteurs.
Stéphane Rousseau a retiré sa candidature à la mairie à la dernière minute pour se rallier plutôt à M. Robidoux dont il partage sensiblement les mêmes idées. L’important est de travailler en équipe, poursuit-il.
Deux anciens conseillers, Harold Audit et Roger Demers, tentent un retour à titre de candidats indépendants. M. Demers lui aussi se plaint de dépenses «exorbitantes» en salaire et en achat.