Bibliothécaire, un métier de tout repos? Jean Charbonneau, lui, a choisi de l’exercer derrière les barreaux, dans les prisons de Baltimore, au Maryland. Six longues années dont il tire une vision contrastée, celle d’une oasis d’évasion au centre d’un milieu toxique où règnent tensions et contraintes.
Revenu au Québec en 2011, M. Charbonneau donne des conférences pour témoigner de son expérience, comme il le fera devant les Johannais le jeudi 13 février, à 19 heures, à la bibliothèque Saint-Luc.
«Presque chaque jour, c’était la découverte d’un univers qui ne ressemble à rien de ce qu’on connaît. La violence, l’agression, tout cela est vrai. Mais il y a surtout un ennui extraordinaire. Les prisonniers se morfondent, car il y a très peu d’emplois à l’intérieur des murs. Beaucoup m’ont avoué qu’ils n’avaient jamais lu un livre de leur vie avant d’être incarcérés, mais qu’ils ne pourraient plus survivre sans lire», résume l’auteur des romans Comme un intrus et Tout homme rêve d’être un gangster.
L’écrivain souligne qu’il avait d’excellentes relations avec les détenus, d’abord parce qu’il n’avait aucun pouvoir sur la durée de leur emprisonnement. Autre raison, «les détenus ne veulent pas que la bibliothèque ferme. Ils se poliçaient eux-mêmes pour qu’il n’y ait jamais de violence dans ce qu’ils considéraient comme une oasis, un endroit paradoxal où ils pouvaient s’évader», résume-t-il.
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