J’ai un antiquaire dans mon bureau!

Par Mario Wilson
J’ai un antiquaire dans mon bureau!
Cette carte datant de 1911 s'est vendue 31$.

Tous les amateurs et les collectionneurs d’antiquités savent dorénavant que ce n’est pas par hasard que l’arrivée des sites d’achat en ligne coïncide avec la très rapide disparition de nombreuses boutiques d’antiquités du Québec, du pays ainsi que chez nos voisins du sud.

Il faut maintenant se présenter aux expos-ventes organisées dans les sous-sols d’église, les centres commerciaux ou encore lors des ventes de garage monstre comme celle que nous aurons bientôt chez nous à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Les événements majeurs comme l’expo de Saint-Lambert ou cette longue semaine à Brimfield, au Massachusetts, permettent aux amateurs d’acquérir des pièces surdimensionnées ou très lourdes, tels ces grandes armoires bicentenaires et les fers à repasser au charbon.

Pour les calendriers, les petites pièces de céramique ou les cartes postales, ce sont les sites de vente accessibles par Internet qui ont dorénavant la cote. Il est si facile d’acheter dans son salon lors des froides soirées d’hiver, alors que les courriels et les recherches personnelles deviennent une occupation journalière au retour du travail.

Et comme nous l’avons vu à quelques reprises lors de ces chroniques, il y a de petites aubaines à faire pour qui est moindrement patient et curieux.

Mots-clefs

Vous cherchez une pièce ancienne précise? Faites une simple recherche par mots-clefs et peut-être, qui sait, trouverez-vous votre antiquaire préféré qui avait jadis pignon sur rue.

Certains se sont adaptés et vivent ainsi une nouvelle façon de vendre leurs trésors. On ne discute plus avec un client en boutique, on se fait copain avec Madame la postière au bureau de poste. Il est évident que les frais qu’engendre la tenue d’un commerce, chauffage, entretien et compagnie ne peuvent rivaliser avec les simples frais d’un envoi postal. C’est le principal avantage d’acheter en ligne, par la voie de sites privés ou encore avec l’aide des sites Kijiji ou eBay.

Valeur

Prenez par exemple ce particulier qui vend une grande partie de sa collection de cartes postales anciennes traitant de notre Saint-Jean d’autrefois.

Cette carte datant de 1911 et laissant voir le superbe manoir d’Iberville, communément appelé le manoir Christie, s’est vendue 31$.

Une très belle série de cartes, majoritairement de Joseph-Laurent Pinsonneault, ce photographe de notre ville, il y a cent ans, trouva preneur avec un prix de vente moyen de 14 dollars pour chacune des cartes postales. Facile à vendre, puisqu’il est possible de reproduire très fidèlement le recto et le verso, d’en donner une description précise de l’état de conservation et même d’annoncer à l’avance les frais de poste que l’acheteur devra débourser lors de son achat.

Monde entier

Les objets à vendre peuvent être présentés aux collectionneurs du monde entier, comme ces deux petits contenants à couvercle produits par la firme Herend, célèbre producteur de céramique de Hongrie.

Ils furent apportés par une famille d’immigrants en 1950 et viennent de retourner chez un collectionneur hongrois qui n’a pas hésité à débourser la somme de 75$ (transport inclus) pour les faire revenir à la maison.

Comme je dis souvent à mes copains, si tu n’obtiens aucune offre lors de la mise aux enchères d’un objet sur eBay, c’est quatre millions de personnes qui n’en veulent pas. Jette cet objet sans valeur aux poubelles et n’y pense plus.

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