Les belles de nos sous-bois!

Par Denis Henri
Les belles de nos sous-bois!
On peut faire de bien belles découvertes dans nos sous-bois. Il importe toutefois d'être bien préparé.

Avec le long et rigoureux hiver 2014 qu’on vient de connaître, quoi de plus agréable que de voir pousser les premiers bouts d’herbes vertes? Même les pissenlits sont les bienvenus!

Coup de râteau sur la pelouse morte de l’été dernier, «défeuillage» et nettoyage de nos plates-bandes à plantes annuelles et vivaces, retrait des protections installées en automne afin d’aider l’hivernage de quelques plants un peu plus fragiles, ce ne sont là que quelques tâches qui attendent l’horticulteur qui sommeille en nous.

Mais qu’en est-il en nature? Que nous réserve ce nouveau mois de mai dans les sous-bois des zones forestières encore intactes du Haut-Richelieu? Achetez-vous ou allez emprunter, à la bibliothèque municipale, un guide des plantes et fleurs printanières du Québec et partez en forêt à la découverte des plus fragiles et éphémères plantes de nos forêts. Profitez-en: les insectes piqueurs ne sont pas encore «réveillés»!

Fleurir au plus tôt

Une question s’impose lorsqu’il est question de fleurs printanières. Comment ces plantes réussissent-elles à fleurir aussi tôt en saison?

Généralement, ce sont des plantes que l’on observe principalement en milieu forestier, comme les différentes catégories d’érablières présentes dans le sud de la province. Ayant besoin d’un minimum de soleil, il est facile de comprendre que celui-ci ne leur sera plus disponible lorsque les arbres auront leurs feuilles, c’est-à-dire vers la mi-mai dans le Haut-Richelieu.

Dès que le sol sera dégelé et que le soleil aura réchauffé le climat, ces plantes de sous-bois n’auront plus que quelques semaines pour accomplir une bonne partie de leur cycle vital avant que le soleil ne leur soit voilé par le feuillage des grands arbres.

Réserve d’énergie

Pour réussir cette prouesse, elles disposent donc d’une incroyable réserve d’énergie rapidement disponible, les rendant indépendantes des conditions du milieu. C’est pourquoi, dans le sol, ces réserves sont stockées sous deux formes, selon la plante.

On parle donc de plantes à bulbe ou de plantes à rhizomes. La tulipe, par exemple, est une plante possédant des bulbes. Un bulbe, c’est «un organe souterrain bourré de réserves qui assure la survie de la plante d’année en année».

L’érythrone d’Amérique, l’ail des bois et la dicentre capuchon-jaune sont des plantes sauvages à bulbe. Quant au rhizome, c’est «une tige souterraine, souvent charnue». Les trilles, violettes et les uvulaires sont au nombre des plantes à rhizomes.

Grâce à ces adaptations, ces plantes peuvent survivre même dans des habitats offrant peu de soleil, qui est l’élément tout à fait indispensable à la photosynthèse.

Un bon volume sur le sujet

C’est au mois de mai que vous trouverez la plus grande concentration de fleurs de sous-bois. Il vous suffit d’avoir avec vous un petit guide d’identification, classé selon les couleurs de fleurs, et vous partirez à la découverte de ces beautés insoupçonnées.

Un des meilleurs volumes parus sur ce sujet, chez l’éditeur Fleurbec, c’est «Plantes sauvages printanières», de Gisèle Lamoureux, que vous pourrez sûrement trouver en bibliothèque.

Une version plus récente a été publiée en 2002 sous le titre «Flore printanière». Simples d’utilisation et très complets, ces guides sont les compagnons à ne pas oublier lors de votre prochaine excursion en forêt au printemps.

Le parc national du Mont-Saint-Bruno offre des activités pour vous familiariser avec ces jolies fleurs. Il vous suffit de les contacter au 450 653-7544. De plus, CIME Haut-Richelieu offre aussi une activité guidée portant sur les petites créatures que sont les grenouilles et autres petits anoures, le 10 mai prochain, à 19 heures, au mont Saint-Grégoire.

Le titre sera «Concert printanier». Pour plus de détails ou pour vous y inscrire, faites le 450 346-0406.

Stages sur les oiseaux

Au cours des fins de semaine de mai et de juin, les garde-parcs naturalistes du parc national des Îles-de-Boucherville vous invitent à participer à des formations de trois heures pour approfondir vos connaissances sur le monde des oiseaux.

Les trois stages s’intitulent «Initiation à l’observation des oiseaux» au mois de mai et «Initiation au chant des oiseaux» et «Initiation à l’observation des comportements des oiseaux» en juin. Pour information: 450 928-5088.

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