Serge Tremblay se décrit comme un gars de dossiers

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Par Gilles Berube
Serge Tremblay se décrit comme un gars de dossiers
Serge Tremblay estime qu'il faut mieux exploiter l'aéroport.

Candidat de la Coalition Avenir Québec dans le comté de Saint-Jean, Serge Tremblay se décrit comme un gars de dossiers, un travailleur de longue haleine qui mène ses projets à terme.

Formé en relations industrielles, M. Tremblay a passé l’essentiel de sa carrière dans le domaine de l’aérospatiale. Depuis 25 ans, il a travaillé à tisser le réseau rassemblant l’industrie aérospatiale québécoise. Résidant de Noyan depuis deux décennies, il connaît bien le potentiel de la région de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Il voit dans l’aéroport un des filons majeurs à exploiter pour développer l’économie locale. M. Tremblay identifie le créneau de l’entretien d’aéronefs. Cette activité génère relativement peu de mouvements tout en étant créatrice d’emplois. Un autre créneau à exploiter est celui de la logistique et des transports. Dans ces domaines, il insiste sur l’importance de travailler en grappe.

Le candidat estime que l’achèvement de la 35 constitue un enjeu non seulement régional, mais aussi national. Il ne doute pas qu’il saura convaincre son chef de le réaliser, étant donné l’impact d’une telle infrastructure sur le commerce extérieur.

Train

En matière de transport, M. Tremblay a un préjugé favorable au train, mais il préfère attendre les conclusions de l’étude pour se faire une idée. Il voit ce mode de transport complémentaire à l’autobus. Là encore, il appuie l’idée de voies réservées sur l’autoroute 10. En fait, il faut encourager le transport collectif en général, croit-il.

Mais pour lui, la navette entre Saint-Jean et Montréal doit servir dans les deux sens en amenant des Montréalais travailler à Saint-Jean. À quelques reprises, il est allé rencontrer des électeurs au terminus d’autobus. Il y a découvert un bassin de compétences et de connaissances qui l’étonne. Il faut mettre à profit ces ressources ici même dans la région, souhaite-t-il.

Il n’est donc pas étonnant qu’il appuie une éventuelle expansion de l’École des métiers. La formation de la main-d’œuvre est essentielle au développement de l’économie et des entreprises. Trop de jeunes arrivent sur le marché du travail sans diplôme, déplore-t-il. Cependant, le candidat estime que les écoles de métiers ont le devoir d’assurer une formation en adéquation avec les besoins des industries.

Administration

Par contre, il demeure catégorique sur l’abolition des commissions scolaires, un intermédiaire inutile entre les écoles et le ministère de l’Éducation. Avec un taux de participation de 7% aux élections scolaires, les commissions scolaires ont un problème de légitimité, analyse M. Tremblay. La CAQ confierait une partie de leurs fonctions à des centres de services régionaux. Il faudrait aussi prévoir des mécanismes d’appel et de coordination pour des rôles que jouent présentement les commissions.

La CAQ veut aussi alléger l’administration du réseau de la santé en éliminant les agences régionales. Les économies seront réinjectées dans les soins. Le recours au «superinfirmière» et aux pharmaciens et un nouveau système de rémunération des médecins devraient faciliter l’accès aux soins de premières lignes.

Dans la philosophie de la Coalition, il faut rapprocher les centres de décision des citoyens. Il faut accorder plus de pouvoir et d’autonomie aux municipalités. La CAQ leur donnerait les outils nécessaires pour régler le déficit des caisses de retraite, y compris le pouvoir de décréter les modalités de cotisation.

Les caisses de retraite ne sont pas un droit, précise-t-il. Elles sont attachées à des conventions collectives, qui ont une durée limitée dans le temps. La question n’est pas d’y mettre fin, mais d’assurer une équité entre les citoyens. On demande aux contribuables de payer aux employés municipaux une retraite qu’ils n’ont pas les moyens de s’offrir eux-mêmes, souligne M. Tremblay. Cette position ne mène-t-elle pas directement à des conflits? «C’est possible», concède-t-il, en précisant que la proposition de la CAQ inclut aussi un processus de négociation..

Par ailleurs, la CAQ continuerait d’appuyer les municipalités dans la réfection des infrastructures. M. Tremblay y voit non seulement une question de qualité de vie, mais aussi un enjeu de développement économique. Pour bâtir une économie du savoir, il faut une infrastructure solide et un bel environnement, conclut-il.

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