Une enquête d’envergure a mené à la perquisition chez Métaux Saint-Jean

Par Louise Bedard
Une enquête d’envergure a mené à la perquisition chez Métaux Saint-Jean
L’entreprise Métaux Saint-Jean était au centre de l’enquête des policiers qui s’y sont introduit la nuit.

Entrées subreptices la nuit sur le terrain de l’entreprise Métaux Saint-Jean. Caméras cachées dans le bureau de l’entreprise et sur la route 219 (chemin des Carrières) pour observer l’activité au commerce. Balises installées sous des véhicules pour suivre les déplacements des suspects. Interception de milliers de conversations. Rencontres filmées de suspects. Filature par des équipes de policiers.

Le 4 juillet, à la surprise des policiers qui se sont introduit la nuit chez Métaux Saint-Jean pensant y trouver du cannabis, ils constatent plutôt la présence de 65 kilos de cocaïne dans des glacières trouvées dans un véhicule et des boîtes. La valeur de la drogue est de plus de 3 M$.

L’opération Naos a donné lieu à une enquête d’une envergure qu’on n’avait pas connue à Saint-Jean-sur-Richelieu depuis fort longtemps. Une centaine de mandats judiciaires ont été obtenus par les policiers au cours de cette enquête amorcée en septembre 2013 et conclue le 5 octobre par l’arrestation de 19 personnes, dont quatre sont toujours détenues. Plus de 150 policiers participent alors aux perquisitions à Saint-Jean, mais aussi dans Lanaudière et ailleurs en Montérégie.
Patrick Daraiche, propriétaire de Métaux Saint-Jean et désigné par la police comme la tête dirigeante de l’organisation, son frère Steve ainsi que Guy Lebrun et Martine Paré sauront demain (mercredi) si elles peuvent reprendre leur liberté en attendant la tenue de leur procès.

Recel
L’opération Naos visait à démanteler une organisation de recel de véhicules lourds ainsi que la production et le trafic de stupéfiants. Elle a été menée par le Service des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec, en collaboration avec le Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu et la Régie de police intermunicipale Richelieu-Saint-Laurent.
La semaine dernière, c’est l’enquêteur Martin Richard du Service de police de Saint-Jean qui a exposé durant plusieurs heures la preuve amassée par l’équipe d’enquête. À l’origine, une affaire de véhicules lourds volés à Sainte-Hélène-de-Bagot et retrouvés à Saint-Cyprien-de-Napierville, le 10 septembre 2013. Du sang prélevé sur une serrure est analysé et l’ADN de Patrick St-Germain, un des accusés, est détecté.

Cannabis
La SQ poursuit l’enquête. Le 6 janvier 2016, une remorque volée à Saint-Mathieu. Elle est munie d’un GPS qui conduit les policiers jusque chez Métaux Saint-Jean qui devient leur centre d’intérêt.

Leurs observations puis l’écoute électronique les conduiront à détecter la présence de serres de cannabis non seulement à Saint-Jean, mais ailleurs au Québec. Près de 700 plants, 17½ livres de cannabis en cocottes, 14 kilos de feuilles de cannabis seront saisis.

En conclusion de son témoignage, l’enquêteur Richard a fait état que les Daraiche auraient investi dans des terres au Pérou.

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