PARRAINAGE. La paroisse Saint-Jean-Évangéliste et un groupe de citoyens de Saint-Jean-sur-Richelieu font équipe pour accueillir et parrainer une famille de réfugiés syriens.
Amer et Hanan et leurs deux filles, Carla (6 ans) et Sandra (3 ans) seront parrainés par l’organisme P.A.R.S. (Projet d’accueil réfugiés syriens) formé par la paroisse Saint-Jean-Évangéliste. Celle-ci agira comme personne morale financière et responsable. Dix citoyens se sont engagés à épauler la paroisse dans ce projet humanitaire. La date d’arrivée de la famille est, pour le moment, inconnue.
«C’est grave, ce qui se passe», affirme le père Richard Saint-Louis. Le prêtre johannais est bien placé pour comprendre l’urgence de la situation. Avant d’enfiler l’aube, M. Saint-Louis a fait carrière à titre de directeur des communications à Citoyenneté et Immigration Canada et d’officier d’affaires publiques pour les Forces armées canadiennes.
«C’est un des plus grands déplacements du monde moderne», évoque Richard Saint-Louis. Lorsqu’il a reçu l’appel de Josée Desranleau, représentante d’un groupe de citoyens désirant s’impliquer, M. Saint-Louis a immédiatement répondu par la positive.
«Le coup de téléphone de Josée était comme un clin d’œil de la providence», avoue Richard Saint-Louis. L’évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueuil, Lionel Gendron, venait de réitérer la demande du pape François de réfléchir collectivement à des façons de venir en aide au peuple syrien.
«C’était clair dans nos têtes. On n’avait pas besoin de réfléchir. On a foncé», se souvient Richard Saint-Louis.
Collaboration
Si le P.A.R.S. a pu avancer rapidement, c’est grâce au contact que Josée Desranleau a pu établir avec Mario Brisson, le directeur du service de parrainage des Missions jésuites. Depuis 33 ans, l’organisation parraine des réfugiés provenant de plusieurs pays.
D’abord, les Missions jésuites sont venues en aide aux boat people du Vietnam, à la fin des années 1970. Ensuite, la famine en Éthiopie et les guerres en Érythrée, en Bosnie et en Afghanistan ont tour à tour attiré leur attention.
Depuis 2012, c’est la guerre en Syrie, qui a pris la forme d’un drame humanitaire alimenté par la problématique économique, sociale et politique du Moyen-Orient, qui est devenu le focus de l’organisation.
«Les Missions jésuites s’occupent des processus administratifs. Ils sont d’une efficacité incroyable», fait remarquer Mme Desranleau.
Préparatifs
Pour accueillir Amer, Hanan, Carla et Sandra, une campagne de collecte de fonds est en cours. Parrainer une famille nécessite un portefeuille considérable.
Tout d’abord, il faut débourser pour l’achat des billets d’avion. Le logement, la nourriture, les frais de scolarité, toutes ces dépenses deviennent la responsabilité légale du requérant, pendant un an.
«Une fois que l’année sera écoulée, on ne les laissera pas tomber comme une vieille paire de bottines», nuance M. Saint-Louis. Ce dernier espère que P.A.R.S. deviendra un projet de la communauté de Saint-Jean-sur-Richelieu.
«Que ce soit pour inscrire les enfants à l’école, pour obtenir un permis de conduire ou faciliter la recherche d’emploi, ces nouveaux arrivants auront besoin d’aide à plusieurs niveaux. Ils bénéficieront grandement de l’appui de la communauté», énumère Josée Desranleau.
Les personnes intéressées à contribuer au projet peuvent faire un don en ligne à l’adresse suivante dsjl.org. Il est également possible de remplir un formulaire de dons, disponible à la paroisse, et l’acheminer à Projet accueil réfugiés syriens (P.A.R.S.), 80 rue Lajeunesse, Saint-Jean-sur-Richelieu, J3B 5G1. Un reçu donnant droit à un crédit d’impôt sera remis si le nom et les coordonnées sont bien indiqués.
«C’est la famille humaine qui est touchée par ces événements-là. On va essayer de faire notre mieux en commençant par faire de ce projet, un succès», conclut Richard Saint-Louis.
Des rencontres d’information ont lieu ponctuellement. Pour toute information, il est possible de téléphoner au 450 348-4040, poste 100.