Dominic Mercier veut motiver les Québécois

Par Anne Ammerlaan
Dominic Mercier veut motiver les Québécois
Dominic Mercier

SANTÉ. Si la plupart des accidentés mettent des mois, voire des années à retrouver leurs repères, Dominic Mercier a rapidement accepté sa paraplégie T5 complète, survenue à la suite d’une chute. Devenu motivateur, le Johannais organise une première conférence avec Moelle épinière et motricité (MÉMO) Québec à Saint-Jean-sur-Richelieu, le 16 juillet.

En octobre 2004, Dominic Mercier est tombé d’une échelle de 12 pieds, alors qu’il émondait un arbre. L’accident lui a causé une blessure médullaire et l’a confiné à un fauteuil roulant.

«J’ai accepté mon handicap dès les premiers jours de ma réadaptation, qui a duré six semaines», se souvient Dominic Mercier.

L’homme de 36 ans avoue que sa rémission a été particulièrement rapide à cause d’un vif désir qui le poussait à avancer. «Je voulais retourner près de mes enfants», raconte celui qui fait du camping, de la motomarine et du véhicule tout-terrain (VTT) avec sa famille.

«Je conduis [mes enfants] en voiture à leurs activités, je surveille leurs devoirs… S’il m’arrive de ne pas pouvoir faire quelque chose, j’essaie de trouver autre chose en échange», explique M. Mercier.

Devenir conférencier

Peu de temps après son rétablissement, Dominic Mercier a ressenti le désir de devenir conférencier. Il voulait partager son vécu, inciter les jeunes à la prudence et être porteur d’un message d’espoir.

Un an et demi après l’accident, il a commencé à suivre des séances de motivation à l’Institut de réadaptation de Montréal et auprès de l’Association des paraplégiques du Québec.

Afin de bonifier sa formation avec une expérience terrain, il a collaboré avec le comédien Marcel Leboeuf et l’athlète paralympique Chantal Petitclerc. Ils lui ont enseigné le métier de motivateur.

Dominic Mercier a commencé à donner des conférences à Granby, où il résidait à l’époque. «J’ai eu la chance d’organiser quelques rencontres avec MÉMO Québec sur différents thèmes», raconte M. Mercier.

Les sujets abordés lors de ses rencontres incluaient accepter son handicap, vivre avec une personne à mobilité réduite (avec conjoints et enfants) et bien vivre sa sexualité.

Les rencontres allaient bon train, mais il avait tout de même une famille à nourrir. Puisqu’il n’avait pas recours aux prestations de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail, ni de la Société de l’assurance automobile du Québec, M. Mercier a temporairement mis son projet de côté, le temps de se trouver un emploi.

Aujourd’hui, le directeur des ventes chez Groupe AFFI est tout à fait prêt à relancer sa passion, en commençant par Saint-Jean-sur-Richelieu.

Aider

À Saint-Jean-sur-Richelieu, 24 585 des 78 230 habitants de 15 ans et plus vivent avec une incapacité. Cette statistique, compilée en 2011 par l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ), est révélatrice pour Dominic Mercier.

«À Saint-Jean[sur-Richelieu], le nombre de blessés médullaires est le plus élevé en Montérégie. Étant donné que je vis à Saint-Jean depuis 10 ans, de m’impliquer dans ma propre ville m’intéresse encore plus», affirme-t-il.

La première conférence qu’il tiendra à Saint-Jean-sur-Richelieu aura lieu le samedi 16 juillet, de 13 h à 16 h, à la bibliothèque Saint-Luc (347, boul. Saint-Luc).

À cette occasion, Dominic Mercier sera accompagné de Jacques Comeau, un des conseillers en intégration chez MÉMO Québec.

Les deux hommes partageront un témoignage et animeront ensuite un groupe de discussion. Un goûter et du café seront servis.

L’inscription est obligatoire. Pour plus d’information ou pour réserver une place, il suffit de communiquer avec Jacques Comeau, par courriel au jcomeau@moelleepiniere.com ou par téléphone au 514 341-7272, poste 219.

Nombre de Johannais avec une incapacité

À Saint-Jean-sur-Richelieu, 25 000 personnes sur un total de 93 225 habitants vivent avec une incapacité. Les incapacités recensées touchent l’audition, la vision, la parole, la mobilité, la dextérité, l’apprentissage, la déficience intellectuelle ou le trouble du spectre de l’autisme, les incapacités psychologiques et les incapacités indéterminées.

Source : Office des personnes handicapées du Québec, données de 2011.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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