Un homme en crise abattu par la police: pas d’accusation portée

Par Louise Bedard
Un homme en crise abattu par la police: pas d’accusation portée
Un homme en crise armé d'un couteau avait été abattu par les policiers

Un homme de 25 ans en crise était abattu par la police le 2 décembre 2015. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) conclut que les policiers du Service de police de Saint-Jean-sur-Richelieu impliqués dans cet événement n’ont commis aucune infraction criminelle.

La décision a été prise après examen du rapport d’enquête produit par la Sûreté du Québec (SQ) dans le cadre d’une enquête indépendante.

Intervention

Les policiers de Saint-Jean étaient intervenus sur la scène d’un drame familial, au 187, rue Fournier, dans le Domaine Deland, vers 9h06.

Selon le résumé des faits produit par le DPCP, une femme a composé le 9-1-1 et indiqué qu’elle avait été frappée au visage par son fils. Une policière arrive seule sur les lieux. Une femme blessée répond à la porte et fuit à l’étage tout en avertissant la policière que son fils est agressif. Le jeune homme surgit. La policière le met en état d’arrestation pour voies de fait. Il s’élance vers elle pour l’étrangler avec ses mains.

La policière demande de l’aide sur les ondes radio tout en tentant de maîtriser l’homme. Un chien mord la policière aux cuisses à deux reprises. La mère tente d’aider la policière en agrippant son fils qui la jette au sol. Le jeune homme prend la fuite au sous-sol. La femme crie à la policière de faire attention, car il a des couteaux.

Couteau

Un second véhicule de patrouille arrive. Un policier entre dans la résidence et demande à la femme de monter dans sa chambre. Les agents se trouvent à environ 2,5 à 3 mètres de l’escalier. Soudainement, l’homme monte les marches de l’escalier en courant et, au niveau du palier, soit quelques marches avant d’atteindre le premier étage, les agents voient que l’individu tient un couteau à la main. La policière le somme de lâcher son arme, sans succès. Il continue de monter les dernières marches vers eux, le couteau pointé en leur direction. Sentant leur vie menacée, les policiers font feu en direction de l’homme qui tombe au sol et lâche le couteau.

Des manœuvres de réanimation sont entreprises. Le décès du jeune homme est constaté sur les lieux par les ambulanciers.

Force nécessaire

Le DPCP est d’avis que les policiers ont agi conformément à la loi. Ils croyaient qu’ils avaient des motifs raisonnables d’estimer que la force appliquée contre l’homme était nécessaire pour leur protection contre la mort ou des lésions corporelles graves. Considérant l’ensemble de la preuve, le DPCP estime que cette croyance était plausible et qu’elle s’appuyait sur des motifs raisonnables.

 

 

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