SPORT. Environ 3 500 bénévoles sont nécessaires au bon déroulement de la 51e Finale des Jeux du Québec, soit presque autant que le nombre d’athlètes participants. Rencontre avec certains de ces héros ordinaires.
«J’avais du temps libre et je suis prêt à faire ça pour nos futurs espoirs canadiens olympiques, c’est une cause importante», explique un bénévole à la sécurité sur la ligne de départ de l’épreuve de course contre la montre en vélo, Bruno Poitras. Tout souriant, il estime avoir mis entre 30 et 50 heures lors de la semaine de préparation et celle de la finale. Ça lui fait plaisir et il n’est pas le seul.
Outre les «bénévoles terrains», une dizaine de délégués par site, appelés bénévoles organisateurs, préparent la compétition depuis environ un an parfois. Certains ne s’impliquent pas seulement pour la cause, mais aussi afin de bonifier leur curriculum vitae, comme Stéphanie Désormiers. Graphiste à l’origine, elle voulait acquérir de nouvelles compétences dans la gestion de ressources humaines.
«Je connaissais zéro l’événementiel sportif, et finalement j’ai formé environ 600 bénévoles. C’est vraiment pour me faire de l’expérience et avoir toutes ces responsabilités que ça m’a attiré», souligne-t-elle.
Sport démocratique
D’après la coordonnatrice en communication stratégique chez Sports Québec, la société responsable de la gestion des Jeux du Québec, Michelle Gendron, l’apport des bénévoles permet d’ouvrir la compétition à un plus grand nombre de sportifs que si tout le monde sur les sites était payé.
«Le sport au Québec se développe beaucoup sur la base du bénévolat. C’est clairement impossible sans eux et il n’y a aucun petit rôle aux Jeux du Québec, chaque fonction est essentielle», croit celle qu’on surnomme la maman des jeux.
De 7 à 77 ans, tout le monde peut s’impliquer dans l’organisation d’après Mme Gendron.
Elle se souvient d’Émilien Vachon, bénévole et professeur d’architecture à l’Université Laval. Originaire de Thetford Mines, il s’impliquait depuis 1980 dans les jeux et remporté le prix bénévole du 40e anniversaire de la compétition avant de s’éteindre il y a deux ans.
«Il n’avait jamais touché au sport et il est finalement resté avec nous jusqu’à ce qu’il ne soit plus capable physiquement», raconte Mme Gendron.
La formule de l’organisation avec des bénévoles ne comporte pas que des avantages, soutient-elle. Avoir un aussi grand nombre de bénévoles implique un grand roulement ainsi qu’une structure permanente plus faible.
Nouvelles rencontres
Il reste que l’ambiance est conviviale et festive sur les différents sites des Jeux du Québec.
«Ça fait un an que nous les bénévoles organisateurs on travaille ensemble et même si on ne se connaissait pas avant, c’est vraiment comme si on était des amis depuis longtemps», rapporte le responsable du site de compétition en cyclisme et ancien entraineur de l’équipe féminine de volleyball extérieur aux Jeux de Londres, William Moylan.
Pour devenir bénévole, visitez le 2016.jeuxduquebec.com/benevole
