Faudrait-il repeindre le réservoir d’eau?

Faudrait-il repeindre le réservoir d’eau?
Le château d'eau du quartier industriel à Saint-Jean est passablement défraîchi. Le blanc et le rouge ont perdu de leur lustre au profit de la rouille.

Plusieurs châteaux d’eau ont disparu du paysage des municipalités québécoises ces dernières années. À Saint-Jean-sur-Richelieu, celui de l’ancienne usine textile, à l’entrée de la ville, alimente les débats depuis quelques mois. La grande question: faut-il le repeindre?

Visible à des kilomètres à la ronde, le réservoir du quartier industriel de Saint-Jean-sur-Richelieu fait partie du paysage urbain depuis des décennies. Il est devenu un véritable symbole de la municipalité. Souvent comparé à la fusée de la bande dessinée Tintin, plusieurs l’appellent affectueusement «la boule rouge».
Il faut toutefois le dire, le château d’eau est passablement défraîchi. Le blanc et le rouge ont perdu de leur lustre au profit de la rouille. Une observation qui n’échappe pas aux citoyens.

Plusieurs souhaitent que la Ville se charge de sa revitalisation. Sur les réseaux sociaux, les idées ne manquent pas. La plus populaire est celle de le peindre aux couleurs de l’International de montgolfières.

Disons-le d’emblée, cette préoccupation ne rejoint pas la présente administration municipale. Sylvain Latour, attaché du maire, confirme que Michel Fecteau n’a pas «de projet à cet effet.»

150 000$
À l’opposé, le sujet a déjà inté-ressé ses prédécesseurs à l’hôtel de ville. En 2012, le conseiller municipal Alain Paradis avait amorcé une réflexion en tentant d’obtenir le coût d’une telle opération.

«Dans la région, une seule entreprise à la capacité de mener à bien un tel projet, explique l’ancien élu. Il s’agit des peintres St-Cyr. Il y a une étape délicate liée au décapage, car ils doivent inclure la récupération de la vieille peinture au plomb.»

À l’époque, la compagnie avait estimé la facture à 150 000$. «On parle d’un tiers de la somme pour le décapage, un tiers pour les échafaudages et le dernier tiers pour la peinture. Il fallait rafraîchir le travail aux cinq ans», se rappelle celui qui s’est retiré de la vie politique.

Comme le château d’eau n’appartient pas à la Ville, des démarches ont été entamées pour connaître l’intérêt des propriétaires de l’usine adjacente. Ceux-ci n’ont pas manifesté le désir d’investir pour sa revitalisation.

«L’entreprise la loue à Rogers. La structure est vide et en bon état. Il n’y a pas de danger pour la sécurité. Il suffirait de la renipper», souligne Alain Paradis.

Festival
À l’époque, l’élu avait pensé faire du réservoir un symbole municipal associé à son festival. «L’International de montgolfières, ce n’est que neuf jours par été. Le reste de l’année, rien ne le rappelle. Il pourrait devenir un outil de promotion», suggérait-il.

Il avait poussé la réflexion en proposant de l’associer à un commanditaire. Cela aurait permis d’absorber une partie des coûts. «À ce moment, le festival ne voulait pas nuire à sa structure de commandites. C’était alors la Banque Laurentienne qui était le partenaire majeur. Il y a eu une fin de non-recevoir», dévoile-t-il.

Patrimoine
Il faudra éventuellement étudier les options concernant ce réservoir. Il serait souhaitable d’estimer sa valeur patrimoniale.

Il ne reste que deux châteaux d’eau à Saint-Jean-sur-Richelieu. L’autre est situé à l’extrémité sud de la ville, sur le site de l’ancienne Conserverie David Lord.

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