Chez BMW, le mot M est magique. Il représente la branche la plus puissante, la plus sportive de la gamme. Un nouveau modèle M est toujours un événement. Une nouvelle M5 qui arrive avec pour la première fois avec un rouage intégral est une petite révolution. Qu’est que les puristes vont en penser ? Premiers tours de roue avec une légende de la route.
Un style assez discret
La M5 a toujours cultivé une certaine discrétion. Elle possède une allure qui impose le respect. On devine à son regard d’acier et ses larges orifices nasaux tout le potentiel qui sommeille sous le capot. C’est cet air menaçant qui donne à réfléchir. Elle fait près de 5 mètres et frise les deux tonnes même avec des ailes et un capot en aluminium. Le toit pour sa part est en plastique renforcé de fibre de carbone (sauf si vous choisissez un toit ouvrant). Elle conserve dans son ensemble un style assez proche de la Série 5 régulière.
Intérieur haut de gamme
Si l’extérieur est très sport, l’intérieur est plutôt luxueux. L’ambiance se rapproche beaucoup de la Série 5 standard. Outre les sièges de série, très confortables, vous pouvez choisir les sièges sport qui offrent plus de soutien et un logo M brodé. Pour une conduite au quotidien, le confort des sièges de série qui vous caresse le popotin prend le dessus. Vous remarquerez de chaque côté du volant deux boutons rouges « M1 » et « M2 » ils vous permettent de choisir deux configurations de conduite personnalisées adaptées à vos préférences, depuis la direction et les amortisseurs en passant par la configuration xDrive. Le tableau de bord, le système multimédia relève de la Série 5. Vous avez aussi la suite d’aides à la conduite qui assez exhaustive. Pour les mélomanes, un système audio Bowers & Wilkins qui offre 1 400 watts de puissance avec seize haut-parleurs, un son divin. En passant, il faut payer un supplément de quelques centaines de dollars pour avoir droit à AppleCarplay, un peu ridicule et BMW n’offrent toujours pas Androïd Auto.
600 chevaux au menu
La base mécanique est connue. BMW utilise son V8 4,4 litres turbo en portant sa puissance à 600 chevaux, des gros chevaux allemands. La nouveauté provient de l’utilisation de la transmission 4 roues motrices. Toutefois, un système spécifique permet à ceux qui le désirent de diminuer la présence des 4 roues motrices. La M5 dispose de 3 programmes de conduite et de la répartition de motricité entre essieux – 4WD, 4WD Sport et 2WD – à combiner avec 1 ou 2 modes d’intervention du contrôle actif de stabilité. C’est un peu complexe à comprendre, j’en conviens, mais c’est ce à quoi servent les boutons M1 et M2 sur le volant. Vous pouvez ainsi adapter votre conduite en si vous le désirez conduire en mode deux roues motrices grâce au différentiel débrayable. Cela dit, la conduite en mode 4 roues motrices est adapté pour donner le gros de l’adhérence aux roues arrière. BMW a aussi installé une transmission automatique à huit rapports.
Rapide et frustrant
Féroce serait sans doute le premier qui vient à l’esprit pour parler de la puissance. Naturellement sur nos routes limitées à 100 km/h, impossible de tirer 20 % du potentiel de la bête, une opération frustrante, mais quelque accélérations donnent le ton sur le potentiel effrayant de la bête. Disons simplement que la transmission intégrale devient presque nécessaire pour rediriger convenablement toute la puissance du moteur et en aucun cas, nous avons senti le plaisir diminuer en raison de la présence d’un rouage intégral, il se fait très discret et efficace. ET si cela dérange, il y a un mode de conduite deux roues motrice. En conduite normale, vous ne verrez jamais la différence, il faut aller sur circuit pour être capable de déceler les nuances d’un programme de conduite à un autre. Le mode le plus intéressant le 4RM sport qui repousse plus loin l’intervention des béquilles électronique et permet une plage de plaisir au volant plus étendue. En fait ce qu’il manque à cette M5, c’est une autoroute allemande seul endroit où elle peut librement s’exprimer. Le plaisir de conduire se manifeste à peine à 100 km/h ou même à 120 et c’est ce qui castre le bonheur de ce modèle sous nos cieux peu permissif. Il faut tout de même avoué que contrairement à certaine ancienne génération de M5 qui avait, peu importe la vitesse, avait un comportement plutôt bestial, cette nouvelle M5 est très civilisée. Le confort douillet des sièges et le comportement très civilisé de la boîte à huit rapports en font un ours en peluche pour les soirées mondaines. Nous aurions toutefois apprécié une boîte manuelle qui n’existe plus, faute de clientèle selon BMW.
Conclusion
Docile , rapide et frustrante sur nos routes, la M5 évolue de belle manière. Je vendrais mon âme au diable pour avoir une route qui puisse vraiment tirer parti de cette mécanique. Le prix de base demandé est à 113 300 dollars. Mais avec quelques options, vous allez rapidement arriver à 125 000 et plus. Les freins en carbone sont à 9 500 $ et le système audio Bowers et Wilkins à 4 900 $. Il y a des pages pleines d’options comme celles-là.
Forces
Les performances sidérantes
Le confort général
L’agilité étonnante pour le poids et le gabarit
Faiblesses
Le son du moteur manque de son
Pas de boîte manuelle
L’équipement de série trop minime
Fiche Technique
Garantie générale 4 ans/80 000 km
Garantie motopropulseur 4 ans/80 000 km
Perforation 12 ans/illimitée
Assistance routière 4 ans/ illimitée
Nombre de concessionnaires
Au Québec 10 Au Canada 48
Moteur
V8 4,4 L turbo
PUISSANCE 600 chevaux de 5 600 à 6 700 tr/min COUPLE 553 lb-pi de 1 800 à 5 600 tr/min
BOÎTE(S) DE VITESSES automatique à huit rapports
PERFORMANCES 0-100 km/h 3,4 sec
VITESSE MAXIMALE 250 km/h ou 305 (débridé)
CONSOMMATION : 10,5 L/100 km
Concurrence : Audi RS7, Mercedes E63 AMG, Cadillac CTS-V, Jaguar XF-R
Dimensions
EMPATTEMENT 2 982 mm
LONGUEUR 4 965 mm
LARGEUR 1 903 mm
HAUTEUR 1 465 mm
DIAMÈTRE DE BRAQUAGE: nd
POIDS 1 855 kilos
COFFRE 530 litres
RÉSERVOIR DE CARBURANT 68 litres
Prix : 113 300 $ ( de base)