Compo-Haut-Richelieu: forte participation au projet pilote de compostage

Le projet pilote de matières organiques mené depuis un an par Compo-Haut-Richelieu a obtenu l’adhésion d’environ 95% des ménages potentiels. Ensemble, ils ont permis de détourner de l’enfouissement quelque 545 tonnes de matières compostables.

Il y a un an, Compo-Haut-Richelieu a mis en place un projet expérimental de collecte de déchets compostables. Il s’agit des restes de table et de cuisine et des résidus végétaux. Le projet a été mené dans la municipalité de Mont-Saint-Grégoire et sur le territoire de l’île Sainte-Thérèse, à Saint-Luc.

Le projet visait à comprendre les habitudes des citoyens, à caractériser les matières qu’ils déposent dans leur bac brun, à connaître les irritants et les avantages qu’ils trouvent à cette troisième collecte. Il s’agit d’une étape préalable à l’implantation d’une collecte à l’échelle de la MRC du Haut-Richelieu.

À la fin du printemps, Compo-Haut-Richelieu a tenu un sondage auprès des quelque 2700 ménages participants au projet pilote. Un peu plus de 25% ont répondu au sondage. On peut présumer qu’il s’agit des citoyens les plus intéressés et les plus sensibilisés, concède la présidente de Compo-Haut-Richelieu et mairesse de Mont-Saint-Grégoire, Suzanne Boulais. Mais il s’agit tout de même de taux élevé de réponse à un sondage, souligne-t-elle.

Participation

Si le taux de réponse est élevé, le taux de participation est encore plus impressionnant. L’enquête révèle que 95% des répondants ont participé à la collecte des matières organiques. 3,5% ont participé, mais ont abandonné et seulement 1,5% n’ont pas voulu participer.

Chez les participants, 81% placent BRUN’O Lebac en bordure de la rue toutes les semaines en été et toutes les deux semaines en hiver. BRUN’O Lebac, c’est le surnom donné au bac brun. L’hiver, 54% des répondants jugent une collecte aux deux semaines suffisantes, alors que 46% pensent qu’elle devrait être maintenue chaque semaine. En somme, l’opinion est partagée presque également.

Dans la maison, la gestion des matières résiduelles se passe souvent dans la cuisine. 77% des participants apprécient le petit contenant de cuisine fourni avec le bac roulant brun de 240 litres.

Enfin, 67% des participants ont jugé nécessaire de laver leur bac brun au moins une fois depuis le lancement de la collecte. Mme Boulais commente qu’il s’agit d’une information pertinente. Comme certaines municipalités le font, Compo-Haut-Richelieu envisage de s’occuper de laver les bacs. Des véhicules ont été conçus à cette fin.

Odeurs

D’ailleurs, ce service semble utile puisque ceux qui ont abandonné la collecte l’ont fait après avoir connu des problèmes d’odeurs, de vers blancs ou de mouches à fruits. Malgré tout, parmi eux, 2 répondants sur trois se disent prêts à faire une nouvelle tentative. Chez ceux qui ne voulaient pas participer, soit onze répondants, sept ont invoqué un manque d’intérêt, trois un manque de temps et un le manque d’information.

Rappelons que le projet vise l’implantation d’un système de collecte à l’échelle de la MRC, mais aussi la construction d’une usine de compostage sur le site de l’ancien centre d’enfouissement Saint-Athanase. La MRC a retenu la technologie mise en place par Matrec, du côté ontarien de la vallée de l’Outaouais. Il s’agit d’un centre de compostage intérieur. C’est d’ailleurs à cet endroit qu’est acheminée la matière organique récupérée pendant le projet.

Compo-Haut-Richelieu a déposé sa demande de certificat d’autorisation auprès du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques à la fin de mai. Mme Boulais ne peut dire quand le projet obtiendra l’aval du ministère. Elle note toutefois que la technologie proposée serait une première au Québec.