Gaétan Paradis intente une poursuite de 3,2 M$

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Par Gilles Levesque
Gaétan Paradis intente une poursuite de 3,2 M$
«On ne peut pas être accusé de la sorte, injustement, sans chercher par la suite à être dédommagé pour toutes les pertes et les souffrances subies. Ce serait trop facile de ne rien faire», lance Gaétan Paradis. (Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

Construction GCP inc. et son propriétaire, Gaétan Paradis, de Saint-Jean-sur-Richelieu, viennent d’intenter une poursuite de 3,18 M$ contre le Procureur général du Canada et le Procureur général du Québec à la suite des accusations de collusion basées sur des propos mensongers et dénigrants, accusations qui ont été retirées par la suite, si bien que la procédure en justice a été abandonnée en janvier 2017.

Dans une entrevue accordée au journal, M. Paradis précise que cette poursuite a été déposée devant la Cour supérieure du district de Montréal le 4 décembre 2018 par le bureau d’avocats Greenspoon Bellemare S.E.N.C.R.L. qui le représente dans cette affaire.

Les Défendeurs ont confirmé leur intention de contester la demande en justice et le Procureur général du Canada demande le rejet des procédures.

«Ce cauchemar a débuté en 2011. Des perquisitions ont été menées, puis des policiers ont débarqué chez moi à 5h45 du matin pour m’arrêter, raconte Gaétan Paradis. Ils ne m’ont pas lu mes droits. Je me suis retrouvé à Parthenais quelques heures plus tard, où on m’a posé la même question onze fois relativement à de la collusion. Ils ont aussi fait une perquisition chez Construction GCP sans me dire pourquoi. Ce sont des moments qui ne sont pas faciles à vivre. Croyez-moi.»

Conséquences
Cet homme d’affaires qui aura 73 ans le 1er août prochain dit avoir vécu et vivre encore un véritable enfer. Sa réputation en a évidemment souffert dans la région, alors que tout le monde le connait.

«Ça m’a couté cher cette histoire. J’ai perdu beaucoup de contrats et des employés importants au sein de mon entreprises parce qu’ils craignaient que je déclare faillite pour faire face à mes obligations. Je ne leur en veux pas. C’est sans oublier les honoraires de mes avocats. J’ai même été obligé de lever une hypothèque de 600 000$ sur ma maison qui était entièrement payée. Je me suis fait écoeurer comme ce n’est pas possible. Il faut vivre une telle injustice pour comprendre.

«J’ai été exonéré par le juge le 6 janvier 2017, enchaîne Gaétan Paradis. C’était prévisible.»

Justice
Le propriétaire de Construction GCP inc., une entreprise établie qui a vu son chiffre d’affaires fondre comme neige au soleil depuis les accusations portées en 2012, est convaincu que justice sera rendue dans cette affaire qui le ronge depuis des années.

«Je ne peux pas croire que je ne gagnerai pas ma cause, lance-t-il, une question de justice. Ce n’est pas vrai que les policiers ont tous les droits. Ça ne peut pas fonctionner comme ça. C’est entre les mains de mes avocats.»

Gaétan Paradis se doute bien que les procédures qu’il a intentées contre les Procureurs généraux pourraient s’étirer sur quelques années, mais il n’y voit pas un frein dans sa quête de justice.

Dédommagement
«J’ai bien l’impression que ma démarche va faire couler beaucoup d’encre dans les jours et semaines qui viennent. On ne peut pas être accusé de la sorte, injustement, sans chercher par la suite à être dédommagé pour toutes les pertes et les souffrances subies. Ce serait trop facile de ne rien faire. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à me laisser faire. On va voir ce qui va arriver, mais comme je l’ai dit précédemment, j’ai confiance d’obtenir justice», de conclure Gaétan Paradis.

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