L’organisme Academos, qui connecte les jeunes de 14 à 30 ans avec le monde du travail via le mentorat virtuel, cherche de nouveaux mentors dans la région.
Sur les 581 mentors établis en Montérégie, 37 se trouvent dans la MRC du Haut-Richelieu, relate Catherine Légaré, présidente et fondatrice d’Academos.
Elle ne précise toutefois pas le nombre de nouveaux mentors que l’organisme aimerait recruter. «On veut plus de mentors. Pratiquement toutes les écoles de la Montérégie utilisent Academos, ça fait beaucoup de jeunes», lance-t-elle.
Academos permet aux adolescents et jeunes adultes de dialoguer gratuitement avec des mentors disponibles pour répondre à leurs questions et les aider dans leur démarche d’orientation professionnelle. Tout se déroule via une application Web et mobile.
Membres
Environ 95 000 jeunes âgés de 14 à 30 ans sont actuellement membres de la plateforme. Ceux-ci peuvent poser leurs questions aux mentors de tout le Québec, mais Mme Légaré souligne qu’ils cherchent souvent des professionnels de leur secteur afin de s’identifier à eux. Environ 20% des jeunes inscrits résident en Montérégie, poursuit Catherine Légaré.
Quiconque détient deux ans d’expérience dans le monde du travail, peu importe le métier ou la profession exercé, peut devenir mentor bénévole chez Academos. «Ce n’est pas juste ceux qui ont des carrières universitaires. On veut vraiment que les jeunes puissent s’identifier», dit-elle.
Aider les jeunes
Catherine Légaré souligne que le bénévolat requis chez Academos est «léger». «C’est facilement intégrable dans une vie échevelée», dit-elle. Des propos confirmés par la mentore Sarah Brousseau qui réside à Saint-Jean-sur-Richelieu.
«Je reçois des messages une fois de temps en temps. Ce n’est pas super demandant. Ça me prend entre 10 et 15 minutes par message», souligne Mme Brousseau.
Comptable professionnelle agréée et conseillère en entrepreneuriat au Carrefour Jeunesse-Emploi comtés Iberville/St-Jean, cette dernière est mentore Academos depuis 2016. À ce jour, elle a aidé 44 jeunes.
«Quand les jeunes ont des questions, ils m’envoient un message et j’y réponds. Tout est virtuel», relate Mme Brousseau.
Les questions varient, mais concernent principalement le domaine d’études et le parcours scolaire. «Parfois, c’est en lien avec l’emploi à savoir ce que je fais et si c’est routinier. Comme je suis conseillère en entrepreneuriat, certains, qui souhaitent se partir en affaires, posent des questions en lien avec les démarches à faire», ajoute Sarah Brousseau.
Cette dernière trouve son rôle valorisant. «Je n’ai jamais eu l’occasion de poser des questions. Peut-être que ça m’aurait aidé dans mon choix de carrière. Je trouve ça le fun de savoir que ça peut les éclairer. On apporte une aide à des jeunes», ajoute-t-elle.
Academos
Né en 1999, Academos était le projet de thèse de doctorat en psychologie de Catherine Légaré. «C’était un projet pour aider les jeunes à persévérer à l’école en utilisant les technologies», expose-t-elle.
Durant ses études doctorales, elle enseignait au collégial, ce qui lui a permis d’avoir un contexte favorable pour mettre sur pied Academos qui est devenu un organisme à part entière.