Des travaux de forage sur le site de la future école

Camille Vanderschelden  cvanderschelden@canadafrancais.com

Des travaux de forage sur le site de la future école
Les travaux de forage visent à définir la nature du sol et les contraintes géotechniques potentielles. (Photo : (Photo Le Canada Français - Julien Saguez))

Le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières a commencé le 28 août ses travaux de forage sur le site de la future école primaire du secteur Saint-Luc. Ces derniers visent à vérifier la nature du sol avant le lancement de la construction. Un appel d’offres devrait arriver à la fin 2024.

Le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR) menait, la semaine dernière et cette semaine, des travaux de forage au boisé des Colibris. Partie intégrante du processus de vérification diligente, ces travaux permettent de prélever des échantillons de terre et de roche afin de les analyser et de déterminer leur nature. 

Le forage géotechnique est préliminaire à toute construction majeure. Le procédé sert à détecter une potentielle contamination des sols et à s’assurer de l’absence de toute autre contrainte géotechnique en vue de l’implantation des installations du futur établissement scolaire. 

Rappelons que la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a cédé un terrain situé dans le boisé des Colibris au CSSDHR, lors de sa séance de conseil municipal du 30 avril. Si le CSSDHR avait demandé un terrain de 20 000 m2 pour construire sa nouvelle école primaire (une balise pour ce type de construction), la Ville a finalement cédé une superficie de 16 500 m2 de terrain non protégé. 

Milieu naturel

La firme mandatée, Laboratoires de la Montérégie, réalise le forage uniquement sur la partie non protégée cédée par la Ville. Lancés le 28 août, les travaux devraient être terminés cette semaine. Des retards sont à prévoir en cas d’intempéries.

« Les travaux de forage consistent en 15 prélèvements dans le sol répartis sur l’ensemble du site. Chaque prélèvement se fait par forage d’un diamètre approximatif de trois pouces », précise Alexandra Langlois, directrice du Service des communications au CSSDHR, dans un courriel envoyé au journal.

Les travaux de forage peuvent généralement provoquer des risques comme la fragilisation et le gonflement des sols. Questionnée par Le Canada Français à ce sujet, la Ville assure qu’aucun impact n’est prévu dans le milieu en conservation. 

« Les travaux de forage ne fragilisent pas les sols ailleurs qu’à l’endroit même où ils sont réalisés. Ils ne causent pas non plus de gonflement », précise Marie-Pier Gagnon, conseillère stratégie numérique et relations médias à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Afin d’assurer la limitation des impacts sur le boisé protégé, diverses mesures sont prévues par les acteurs du projet. La machinerie impliquée dans le forage empruntera par exemple les sentiers déjà existants pour se rendre au site des travaux. Le nombre d’entrées de la machinerie sur le site sera aussi limité. 

Caractérisation 

La partie non protégée du boisé des Colibris, qui a été cédée pour le projet de la nouvelle école primaire, doit faire l’objet d’une caractérisation écologique. Tant la Ville que le CSSDHR ont la charge de produire deux documents distincts à ce sujet, qui sont réalisés en parallèle. 

Du côté de la Municipalité, la firme Biodiversité conseil a été mandatée pour réaliser l’étude, dont les travaux ont eu lieu du 30 avril au 2 août. La Ville est donc en attente du rapport final, qui doit lui parvenir à la mi-septembre. Le CSSDHR souligne être lui aussi en attente de son propre rapport. 

Une caractérisation écologique est nécessaire pour produire un portrait global de l’écosystème présent sur le terrain visé par des travaux. Dans le cas de travaux ou de construction dans des milieux humides et hydriques, elle est même obligatoire, en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement. Elle permet d’identifier les milieux humides et hydriques, leur superficie et leur emplacement, les sols, les espèces vivantes ainsi que les espèces vulnérables ou menacées. 

Arbres et végétaux

Sur le site de la Ville, l’annonce des travaux de forage fait mention de la préservation des arbres de 10 cm de diamètre à hauteur de poitrine (DHP). Le Canada Français a questionné la Ville concernant la possible coupe de végétaux et arbres sur le site des travaux. Marie-Pier Gagnon confirme que la Municipalité n’a délivré aucun permis pour la coupe d’arbres de 10 cm de DHP. 

Au printemps dernier, les groupes de citoyens qui s’unissent pour la préservation du boisé, soit le Comité pour la préservation du bois des Colibris, le Mouvement écologique du Haut-Richelieu, Mères au front et SOS Boisé de la Pinède, avaient réalisé un catalogage des végétaux et des arbres sur le site. Ils auraient alors, selon leurs données, dénombré 18 000 arbres dans la zone qui servira à la construction de la nouvelle école. 

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