C’est le secret le moins bien gardé de Saint-Jean-sur-Richelieu : l’animateur de télévision songe à présenter sa candidature aux prochaines élections municipales. Sollicité depuis plusieurs années pour rejoindre la course à la gouvernance, Éric Latour prendrait enfin l’idée au sérieux.
Autour de lui, de nombreux citoyens font preuve d’une morosité et d’un dépit quant au climat politique actuel. Un sentiment de défaite auquel Éric Latour souhaite répondre s’il décide d’officialiser sa candidature. Pour lui, une meilleure gestion de la Ville nécessite de sortir de l’échelle municipale, afin de prendre conscience de la dynamique fédérale et provinciale dans laquelle s’inscrit Saint-Jean.
Grâce à son réseau de contacts diversifiés dans plusieurs villes du Québec, mais aussi à sa capacité d’analyse et de vulgarisation, il explique se considérer comme un candidat plus que légitime. « Je pense que j’ai cette qualité d’être diplomate, respectueux et poli », commente Éric Latour qui met un point d’honneur également sur sa capacité à décider.
Fort potentiel
À ses yeux, la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu détient un fort potentiel qui n’est pas exploité à l’heure actuelle. La position stratégique de la ville, située à proximité de Montréal, de la rivière Richelieu et de la frontière américaine, constitue pour lui l’avantage majeur.
« Tous les atouts sont là pour avoir un potentiel de développement incroyable. Malheureusement, on fait du surplace pendant que les autres avancent ! Résultat : on recule », déplore-t-il. Éric Latour se questionne par exemple sur le temps que prend la nouvelle mouture du plan d’urbanisme, reportée à 2026.
De même, il lui semble que des décisions importantes n’aient pas été prises les dernières années. Éric Latour soulève notamment l’arrivée des pompes aux postes Champlain et Saint-Maurice, prévues en 2026, sans lesquelles nul projet ne semble sortir du sol. Autres pots cassés : le projet Unitaînés, finalement installé dans la ville de Longueuil, ou encore le dossier des golfs, qui n’est toujours pas réglé.
Course
Éric Latour prend également conscience de l’accélération de la course politique. Sollicité depuis 2013 pour rejoindre ce mouvement, il explique avoir été approché bien plus tôt cette année par les citoyens et son entourage.
Maryline Charbonneau et Andrée Bouchard ont elles-mêmes déjà confirmé leurs candidatures à 17 mois de l’élection. L’animateur de télévision aurait d’ailleurs déjà de nombreux appuis : s’il venait à confirmer sa candidature, les deux tiers de son équipe seraient déjà constitués.
Quant à son métier dans le domaine des médias, Éric Latour assure ne pas s’inquiéter d’un enjeu d’éthique. « Je n’ai pas renouvelé ma carte [de presse] depuis 2017, étant désormais gestionnaire. […] Évidemment, si je devais confirmer ma candidature, je ne ferais plus d’entrevues de nature politique », explique l’ancien journaliste.
Suspens
Éric Latour se laisse la période estivale pour réfléchir. Il souhaite en effet s’assurer d’avoir les bons appuis, les bénévoles et le financement nécessaires tout comme une équipe qui soit à son image, avant de rendre sa décision finale.
Récemment devenu grand-père, Éric Latour prend également conscience de la temporalité fragile de la vie. Autour de lui, la maladie lui arrache des proches et lui rappelle sa propre mortalité. Il raconte avoir toujours flirté avec l’idée de faire de la politique et que les astres semblent s’aligner. Sans se donner de date précise, il assure qu’il rendra une décision dans les prochains mois.