Guy Grenier affirme n’avoir rien à se reprocher comme chef de cabinet

Valérie Legault
vlegault@canadafrancais.com

Guy Grenier affirme n’avoir rien à se reprocher comme chef de cabinet
Guy Grenier était consultant à l'Office de consultation publique de Montréal avant de devenir brièvement chef de cabinet pour l'ex-maire Alain Laplante, entre 2017 et 2018. (Photo : (Photo Archives - Le Canada Français))

Guy Grenier, qui est pris au coeur d’un scandale en lien avec ses dépenses à titre de consultant puis en tant que secrétaire général de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), est peu loquace. Celui qui a été chef de cabinet de l’ancien maire Alain Laplante assure qu’il n’a rien à se reprocher pendant la courte période où il a occupé ce rôle, entre 2017 et 2018.

Le principal intéressé a accordé une courte entrevue au Canada Français dans laquelle il se dit « très affecté par tout ce qui se passe ». Depuis plus d’une semaine, son nom est associé à celui de Dominique Ollivier, Isabelle Beaulieu et Luc Doray, qui sont aussi soupçonnés de dépenses injustifiées à l’OCPM. L’organisme est entièrement financé par les fonds publics de la Ville de Montréal.

Guy Grenier était à l’emploi de l’OCPM avant de briguer un siège de conseiller municipal au sein de l’Équipe Alain Laplante, à l’automne 2017. Selon le Journal de Montréal, qui a dévoilé le scandale, il aurait effectué plusieurs voyages d’affaires avec Mme Ollivier entre 2015 et 2019.

Les deux amis de longue date ont cofondé en 2011 le cabinet-conseil Ki3. Guy Grenier est devenu l’actionnaire majoritaire de l’entreprise quand Dominique Ollivier a été nommée présidente de l’OCPM en 2014. Rapidement, elle retient les services de Guy Grenier à titre de consultant. La compagnie Ki3 était toujours à son nom. Guy Grenier a été nommé secrétaire général de l’OCPM en janvier 2023.

Double emploi

En comité plénier de la Ville, la conseillère municipale Claire Charbonneau a soulevé plusieurs questions sur le «double emploi» de Guy Grenier quand il est devenu chef de cabinet du maire Laplante en novembre 2017, après avoir tenté sa chance en vain aux élections municipales. « J’ai demandé s’il allait renoncer à sa compagnie, étant donné que le poste de chef de cabinet en est un à temps plein », se souvient-elle. Au printemps 2018, le cabinet-conseil est devenu la propriété d’Isabelle Beaulieu, l’actuelle présidente de l’OCPM.

Puis, Mme Charbonneau s’est interrogée sur un voyage en France de Guy Grenier en janvier 2018 alors qu’il venait tout juste d’entrer en fonction. Pour elle, il est clair que l’ancien chef de cabinet a voyagé « sur le temps de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu », mais que ses frais étaient payés par les contribuables de Montréal. « On m’a dit qu’il partait en voyage d’affaires. Alain Laplante avait signé son congé. Le maire a aussi approuvé le voyage suivant au Maroc, en mars 2018, en le justifiant par du temps accumulé. »

Catégorique

L’ancien chef de cabinet est catégorique. « Il n’y a jamais eu de chevauchement entre l’Office de consultation publique de Montréal et la Ville de Saint-Jean », affirme-t-il. À savoir pourquoi il est parti si tôt en voyage après l’obtention de son nouveau poste, il nous apprend qu’il a aussi effectué un voyage personnel en Argentine durant cette période.

Il avait été « prévu longtemps d’avance, dit-il, car je savais personnellement que je ne gagnerais pas mes élections ». Quant à son périple au Maroc, « c’est l’OCDE [Organisation de coopération et de développement économiques] qui me l’a demandé », déclare Guy Grenier.

Le Canada Français lui a posé une question sur ses liens de longue date avec Dominique Ollivier et Isabelle Beaulieu à l’époque du cabinet-conseil Ki3. « Je n’ai pas le goût de parler des autres personnes. Je ne répondrai pas à d’autres questions », conclut-il.

Après son congédiement à titre de chef de cabinet, Guy Grenier a intenté plusieurs poursuites contre la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, des conseillers municipaux et l’ancien directeur général François Vaillancourt. M. Grenier a intenté ses recours devant la Cour supérieure et le Tribunal administratif du travail. Cette dernière instance a confirmé dans un jugement rendu le 2 novembre qu’elle examinerait une de ses plaintes au sujet de sa destitution. 

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George
George
11 mois

C’est tellement honteux ce qu’il a fait.

Hilda
Hilda
11 mois

Il faut fermer cette « office » le plus rapidement possible. C’est gênant pour Montreal.