Le 20 octobre marque le 10e anniversaire commémoratif de l’attaque qui avait suscité un vif émoi à Saint-Jean-sur-Richelieu et les environs en 2014. À cette date, un homme avait foncé de manière délibérée avec une automobile sur trois militaires. Les événements ont tragiquement mené au décès de l’adjudant Patrice Vincent, alors âgé de 53 ans. Pour commémorer ce triste anniversaire, une cérémonie est prévue à Ottawa par le ministère de la Défense.
Les années passent, mais impossible pour la communauté johannaise d’oublier le lundi avant-midi où un assaillant âgé de 25 ans a happé avec son véhicule deux militaires et en a frôlé un troisième. Une tragédie qui a mené au décès de l’adjudant Vincent, qui comptait 28 ans de service au sein des Forces armées canadiennes.
Pour souligner le 10e anniversaire de ce triste événement, le ministère de la Défense nationale prévoit rendre hommage au militaire lors d’une cérémonie qui se déroulera à Ottawa.
« Le Programme national des sentinelles prendra part à une cérémonie de dépôt de couronne au Monument commémoratif de guerre du Canada, le 22 octobre », explique le ministère de la Défense nationale. Il y a dix ans, à cette date, le caporal Nathan Cirillo perdait également la vie lors d’un attentat dans la capitale.
Au plan local, la famille Vincent a expliqué au Canada Français qu’un représentant du 438e escadron tactique d’hélicoptères l’a contacté pour savoir si elle désirait qu’un événement soit organisé pour l’occasion. La famille ne souhaitait pas que des efforts soient faits en ce sens. Elle a plutôt demandé à l’unité militaire d’avoir une pensée spéciale pour l’adjudant Vincent une fois le 20 octobre venu.
À leur façon, les membres de la famille se réuniront entre eux pour se soutenir et se rappeler des moments vécus avec Patrice Vincent.
Retour
C’est le 20 octobre 2014, aux environs de 11h30, près du 320, boulevard du Séminaire Nord, que l’univers de plusieurs personnes a été chamboulé. C’est à ce moment que l’assaillant, Martin Couture-Rouleau a visé des militaires avec son automobile. Trois membres des Forces armées canadiennes (FAC) ont été ciblés, mais seulement une personne a réussi à ne pas se faire heurter.
L’adjudant Patrice Vincent et un autre représentant de l’armée canadienne n’ont pas eu cette chance. Ils ont été transportés à l’hôpital, mais l’adjudant Vincent n’a pas survécu à ses blessures.
Après avoir percuté ces hommes en uniforme, l’attaquant a pris la fuite avec son véhicule et s’est fait poursuivre par les autorités locales. Durant la poursuite, un tapis clouté a été étendu sur la route. Le fuyard a perdu le contrôle de son véhicule, il a fait une sortie de route et l’automobile a capoté.
L’attaquant s’est extirpé de son véhicule, il a brandi une arme blanche et a foncé sur les policiers. Il a été atteint par plusieurs projectiles. Son décès a été constaté sur les lieux.
L’individu était déjà connu des forces de l’ordre. Depuis sa conversion à l’islam en 2013, il était en faveur du djihadisme. Sa famille avait contacté la Gendarmerie royale du Canada à plusieurs reprises à ce sujet.
Postérieurement
Les événements de 2014 ont beaucoup marqué l’imaginaire collectif de la région, mais aussi celui des FAC. Dans les mois qui suivirent la tragédie de Saint-Jean et celle d’Ottawa, les membres des Forces avaient reçu comme ordre de ne plus porter leur uniforme en public. Cette approche s’est terminée en décembre de la même année.
À Saint-Jean-sur-Richelieu, la mémoire de l’adjudant Patrice Vincent est honorée grâce à une plaque commémorative qui a été inaugurée en 2017. Tous les passants qui déambulent près de la rivière Richelieu, à proximité de la marina Le Nautique, peuvent s’arrêter pour voir la plaque qui lui est dédiée et ainsi lui rendre hommage.
La famille de feu l’adjudant Vincent a ouvert une page Facebook intitulée Hommage à l’Adjudant Patrice Vincent. Les gens qui ont côtoyé le militaire sont invités à partager souvenirs et photos de lui.
