Jérémie Fortin marche 100 km avec une charge de 100 lb

Photo de Marc-André Couillard
Par Marc-André Couillard
Jérémie Fortin marche 100 km avec une charge de 100 lb
Le défi que Jérémie Fortin a relevé lui a permis d'amasser près de 40 000$ au profit de la Société de recherche sur le cancer. Sur cette photo, il est entouré de son frère Jason et de Manon De Arburn, conseillère en événement à la Société de recherche sur le cancer. (Photo : (Photo gracieuseté))

Parti le 8 novembre de la gare située dans la municipalité de Rivière-à-Pierre, Jérémie Fortin a marché 100 kilomètres avec une charge de 100 lb sur le dos jusqu’aux plaines d’Abraham, à Québec, où il est arrivé un peu plus de 20 heures plus tard. Cet incroyable défi, l’homme natif de Saint-Valentin l’a relevé pour soutenir son frère Jason atteint d’un cancer. Il a amassé près de 40 000$ qui ont été remis à la Société de recherche sur le cancer.

Militaire de métier, Jérémie Fortin a l’habitude de soumettre son corps à des épreuves physiques, mais pas comme celle-ci. Il a pris le départ à 18h pour entamer cette longue marche nocturne en empruntant un sentier pédestre en compagnie de son frère Jonathan qui l’a suivi à vélo tout au long des 65 premiers kilomètres de son périple.

Peu de temps après son départ, M. Fortin a rencontré ses premières embûches. Des arbres tombés au sol à la suite d’une tempête de vent bloquaient le passage du sentier. Il a même dû contourner un glissement de terrain.

Ampoules

Les 40 premiers kilomètres se sont très bien déroulés jusqu’à ce que des ampoules viennent ralentir sa cadence.

« J’ai commencé sur un bon rythme, dit-il. Ce 40 kilomètres a été plus rapide que tous ceux que j’ai faits à l’entraînement. C’était mon plan de partir rapidement parce que j’avais l’impression que mes pieds allaient prendre le coup après. » C’est effectivement ce qui s’est produit. Dès le 35e kilomètre, il a commencé à avoir plusieurs ampoules aux pieds. « C’était inévitable, mais je ne les attendais pas aussi tôt », confie-t-il.

« J’ai utilisé un vieux truc des forces spéciales britanniques qui est de percer les ampoules avec une aiguille et du fil et de laisser le fil dans l’ampoule, ce qui lui permet de s’égoutter tranquillement sans éclater ni gonfler davantage », explique M. Fortin.

Moment difficile

Avant le départ, il avait prévu s’arrêter à 12 reprises. Il a finalement fait seulement 10 arrêts pour se ravitailler, changer de bas et de bottes, manger une soupe et boire de l’eau, avant de se remettre en route.

Arrivé au ravitaillement au kilomètre 80, Jérémie Fortin a « frappé le mur », une expression bien connue des coureurs et des marathoniens. « Quand je suis arrivé au ravitaillement, j’ai serré ma conjointe dans mes bras, raconte-t-il. J’étais fier, mais quand je suis reparti, j’ai eu une grosse baisse d’énergie. Je voyais le chemin qui restait à parcourir. C’était long, mais j’avais un objectif en tête et c’était sûr que j’allais terminer. Je n’ai jamais douté que j’allais arriver au bout. »

Frères et amis

Tout au long du parcours, ses frères, des membres de sa famille et des amis l’ont accompagné à différents moments. Une fois qu’il est arrivé à la hauteur de la base militaire de Valcartier, une vingtaine de ses collègues de son unité du 1er Batail- lon l’ont rejoint pour marcher avec lui les 35 derniers kilomètres.

Ce défi physique hors norme se terminait avec l’ascension des 400 marches du Cap-Blanc, qui mènent aux plaines d’Abraham.

« J’ai monté les marches en compagnie de mon frère Jason. Ça m’a pris 11 minutes et 35 secondes pour le faire. »

Émotions

À son arrivée au sommet de la falaise, famille et amis l’attendaient. Jérémie et son frère Jason se sont alors serrés dans leurs bras. « Arrivé en haut, je me suis accoté sur un arbre et j’ai respiré quelques secondes pour reprendre mon souffle. » Lui et ses proches se sont ensuite rassemblés à la Citadelle de Québec où s’est déroulée la remise officielle des dons qu’il a amassés, soit près de 40 000$, au profit de la Société de recherche sur le cancer.

M. Fortin aura mis 20 heures et 30 minutes pour réaliser cet exploit. « J’avais en tête que je le ferais en 20 heures, donc je ne suis vraiment pas déçu, souligne-t-il. Ma vitesse de pointe a été plus lente vers la fin et la gestion des blessures a pris plus de temps aux ravitaillements. »

La suite

Le lendemain, Jérémie Fortin était courbaturé, mais ce sont davantage ses pieds qui avaient besoin de repos. « Je m’attendais à pire que ça, conclut-il. J’ai de la misère à croire que c’est fait. » Il est surtout extrêmement fier d’avoir organisé cet événement qui a rassemblé toute la communauté, sa famille et ses amis.

Les personnes qui souhaitent contribuer à sa campagne de collecte de dons peuvent le faire en ligne par le biais du site Internet:https://bio.site/100km100lbs24h.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires